Les douze membres de l'Opep se retrouvent aujourd'hui à Vienne pour une réunion ordinaire où la question des quotas sera au centre des discussions.Mais si l'on se réfère aux différentes déclarations et sorties médiatiques des ministres de l'énergie de certains pays, l'Opep s'acheminera inévitablement vers le maintien du niveau de la production actuelle. Trois d'entre eux ce sont exprimés sur la question dont les propos vont dans le même sens. Parmi eux, le ministre de l'énergie et des mines, Chakib Khelil, qui a exclu toute mesure allant dans le sens de la baisse de la production. Pour Chakib Khelil qui était en visite de travail lundi dernier dans la wilaya de Blida, l'Opep doit se focaliser sur " l'application par tous ses pays membres des dernières décisions prises lors de la réunion d'Oran ". Les membres de l'Opep ont décidé, pour rappel, à Oran le 17 décembre dernier de réduire la production de 2,2 millions de barils par jour à compter du mois de janvier dernier. Il faut dire que la question du respect des quotas a été souvent posée au sein de l'Opep dont certaines décisions sont restées lettre morte. Chakib Khelil met en avant un sujet qui a beaucoup influé sur les prix du baril. A en croire, une étude Reuters conduite par des entreprises pétrolières, des responsables de l'Opep et des analystes, l'offre des membres des pays de l'Opep ayant des objectifs de production est passée à 26,20 millions de barils par jour contre 26,11 millions en juillet. Pour sa part le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, a indiqué, hier, à son arrivée à Vienne, que les prix actuels du pétrole sont " bons pour tout le monde ". Al-Nouaïmi a estimé également que le marché est " très stable et en bonne santé " et qu'il est " très bien approvisionné " ajoutant que les prix sont " bons pour tous, consommateurs et producteurs ". La raison pour laquelle il n'envisage pas une nouvelle réduction et réitère la proposition saoudienne de maintenir les prix sous les 80 dollars le baril. "Avec un prix du pétrole se situant entre 68 et 73 dollars, que voulez-vous d'autre qu'un maintien de la production " a rétorqué al-Nouaïmi. Une position partagée également par le Koweit. Le ministre koweïtien du Pétrole cheikh Ahmad Abdallah al-Sabah, a estimé à partir de la capitale autrichienne qu'une " nouvelle baisse de la production de pétrole n'est pas nécessaire ". Cheikh Ahmad Abdallah al-Sabah, a précisé toutefois que les 12 membres de l'Opep ne sont " pas encore " parvenus à un consensus sur la question. Reste à savoir si une telle décision pourrait influer sur les cours du pétrole. Les analystes estiment en tout cas, que seule la reprise de la demande est à même de tirer le cours du brut vers le haut. Une situation qui est envisagée au courant des 3ème et 4ème trimestres de l'année 2009. Abdelghani M.