Les derniers rapports internationaux semblent mitigés, et le changement de cadres juridiques semble constituer un des facteurs à l'entrave des affaires. C'est le constat fait par l'économiste national Abderrahmane Mebtoul concernant, notamment, celui du Doing Business 2010 et de la Banque mondiale en matière de climat des affaires, dans lesquels l'Algérie est placée à la 112e place en matière de facilitation du commerce extérieur sur une liste comportant 121 pays devançant cinq pays pauvres africains, ainsi qu'une très mauvaise note pour le marché financier national qui se voit attribuer un score de 2,8 sur 7. Sur 131 pays, selon le rapport du Forum économique mondial, l'Algérie a des efforts à faire afin d'améliorer sa compétitivité sur le point de vue de la sophistication des affaires (128e place), de l'efficience du marché du travail (127e place), de l'efficience du marché des biens ( 126e place), du développement technologique (123e place), du point de vue des institutions (115e place), de l'innovation (114e place) et de l'enseignement supérieur et de la formation (102e place), en rappelant le classement des universités de l'Algérie en 2007 ayant été classées 6995ème sur 7000 (baisse alarmante du niveau, les universités devenant une usine de fabrication de chômeurs) par le prestigieux Institut de Schangai. Selon Mebtoul, l'entrave aux affaires est due surtout à l'accès aux financements, la bureaucratie d' Etat, la corruption, l'inadéquation de la main-d'œuvre formée, la politique du travail considérée comme restrictive ainsi que le système fiscal, la logistique et les infrastructures, dont l'environnement. Ce qui vient d'être confirmé par une étude réalisée par le célèbre tabloïd anglais The Economist, le 10 septembre 2009, une enquête qui mesure, selon plus de 30 indicateurs qualitatifs et quantitatifs, cinq grandes catégories, à savoir la "stabilité", les "soins de santé", la "culture et l'environnement", l'"éducation" et l'"infrastructure". La ville d'Alger, malgré toutes les dépenses, a été classée au 138e rang sur les 140 métropoles pour 2009, classement inchangé par rapport à l'année 2008 au même niveau que Dhaka (Bengladesh), obtenant un score de 38,7, l'Algérie devançant la capitale du ZimbabweHarare. Concernant les nouvelles mesures de l'investissement , l'économiste national dira que les investisseurs tant nationaux qu'étrangers qui misent sur le moyen et long termes (investissement inducteur de valeur ajoutée contrairement à l'importation solution de facilité) sont totalement désemparés face aux changements périodiques du cadre juridique en Algérie, qui risquent de faire fuir le peu de capitaux surtout en cette période de crise. " Il faut aller jusqu'au bout de la logique, et remplacer alors les textes en vigueur selon la même procédure. La crise même si elle perdure au-delà de 2013/2014, se terminera bien un jour et faute de visibilité, il ne faut pas s'attendre à une dynamisation de la production et exportation hors, hydrocarbures il s'agit de ne pas confondre le rôle de l'Etat régulateur stratégique en économie de marché avec le retour à l'étatisme des années 1970 qui, selon mon humble point de vue, serait suicidaire pour le devenir du pays et ne pas diaboliser le secteur privé qu'il soit national ou international", dira Mebtoul. Synthèse L.C