La situation économique s'est nettement améliorée depuis le deuxième trimestre, ce qui permet d'établir de meilleures perspectives de croissance pour le second semestre 2009, annonce lundi la Commission européenne. Toutefois, comme l'activité économique s'était détériorée plus que prévu à la fin de 2008 et au début de 2009, le PIB devrait quand même accuser un recul de 4 % pour l'ensemble de l'année, à la fois dans l'UE et dans la zone euro, comme prévu au printemps. Les prévisions de la Commission européenne en matière d'inflation pour 2009 demeurent elles aussi inchangées à 0,9 % pour l'UE et 0,4 % pour la zone euro, dans la mesure où les effets de base liés aux hausses passées des prix de l'énergie et des denrées alimentaires qui poussaient les prix vers le bas s'estompent, et que l'on n'observe pas de pressions inflationnistes significatives. Avec l'amélioration des conditions financières, la chute du PIB de l'UE s'est sensiblement ralentie au deuxième trimestre. Avec un cycle des stocks se trouvant à un tournant et la confiance qui s'améliore dans presque tous les secteurs et tous les pays, les perspectives à court terme sont favorables. Sur la base de ces tendances, les projections de croissance pour le deuxième semestre de l'année ont été révisées légèrement à la hausse dans les prévisions de la Commission européenne. Néanmoins, compte tenu des révisions à la baisse des estimations précédentes pour 2008 et pout le premier trimestre de 2009, la baisse attendue du PIB pour l'ensemble de l'année 2009 demeure inchangée à 4 % à la fois dans l'UE et dans la zone euro. Ces chiffres reposent sur l'actualisation des projections pour la France, l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, l'Espagne et le Royaume-Uni, qui représentent ensemble environ 80 % du PIB de l'UE. S'agissant de l'Europe, plusieurs raisons nous permettent d'être modérément optimistes quant aux perspectives à court terme. En plus de l'amélioration des perspectives extérieures et des conditions de financement, la consommation privée et publique a relativement bien résisté, tandis que l'ajustement des stocks se poursuit et que les indicateurs à haute fréquence annoncent une relance durant les prochains trimestres. Toutefois, la crise n'a pas encore produit tous ses effets sur les marchés de l'emploi et les finances publiques, et l'ajustement des marchés de l'immobilier résidentiel continue de freiner l'investissement dans le secteur de la construction dans plusieurs pays. La relance pourrait donc être volatile et décevante. M.K