Le fameux projet de la cimenterie de Djelfa semble être sorti du tiroir, puisque lors de sa 75e session tenue dimanche, le Conseil des participations de l'Etat (CPE) a approuvé la reprise du projet longtemps mis aux oubliettes. Après plus de trois décennies où il a traîné d'un ministère à un autre, le projet qui a fait un long parcours, verra enfin le jour. Au tout début, plus de 20 milliards de centimes de l'époque ont été décaissés dans l'acquisition d'un terrain de 100 hectares, les terrassements, les forages et l'amenée de la moyenne tension électrique. Tout était prêt pour la concrétisation du projet, mais rien de concret n'a été exécuté, ce dossier avait fini par tomber dans l'oubli. Il a été ressuscité à partir de 2005 après que investisseurs qatariotes, turcs, chinois, eurent défilé pour prendre le projet et les Iraniens ont même déposé auprès de la wilaya un dossier, et avaient obtenu du ministère de l'Energie et des Mines une autorisation d'exploitation des gisements d'argile, de calcaire, de gypse et de fer. L'emplacement de cette usine serait à Oued S'der dans la commune de Aïn El Bel, à 27 kilomètres au sud-ouest de Djelfa. Sa capacité de production théorique sera de 3 500 tonnes par jour, soit 1 million de tonnes de clinker annuellement. Les besoins en matières premières de cette future usine sont de l'ordre de 1 800 000 tonnes, et peuvent être largement couverts grâce à de nombreux gisements extensibles, presque une dizaine. Une fois achevée, ladite usine qui a fait couler beaucoup d'encre, permettra la création de plus d'un millier d'emplois directs et près de 6000 emplois indirects. La construction d'une nouvelle usine avec une telle capacité de production vient à point nommé, d'autant que de nombreux chantiers de la réalisation de logements ou d'infrastructures d'envergure sont lancés et d'autres le seront incessamment à la faveur du second plan de soutien à la relance économique, initié par le président de la République.