La région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord est celle où le rythme des réformes des réglementations commerciales a été le plus soutenu en cette année d'incertitude financière mondiale, selon un nouveau rapport de l'IFC et de la Banque mondiale. Le rapport Doing Business 2010: Reforming through Difficult Times (Mener à bien des réformes en ces temps difficiles) révèle qu'entre juin 2008 et mai 2009, 17 des 19 économies de la région ont adopté des réformes réglementaires afin d'offrir des opportunités aux entrepreneurs locaux. En effet, ce rapport est le septième d'une série de rapports annuels. L'Egypte est passée du 116eme rang au 106eme rang des 183 économies mondiales évaluées en termes de facilité globale d'y faire affaires. Classée parmi les 10 pays réformateurs les plus actifs du monde pour la quatrième fois, l'Egypte a rendu la création d'entreprises moins coûteuse, a accéléré le processus d'obtention d'un permis de construction, a davantage détaillé le genre d'information disponible auprès du bureau privé du crédit et a créé des tribunaux commerciaux pour accélérer la résolution des conflits contractuels. L'Arabie saoudite est passée du 15eme au 13eme rang des pays pour la facilité de faire affaires, devenant ainsi l'économie la mieux classée de la région, après avoir mis sur pied un guichet unique pour l'enregistrement des entreprises et avoir adopté un processus plus rapide pour les permis de construction. " Les économies du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord effectuent des réformes à un rythme impressionnant, et ces réformes sont soutenues et exhaustives, mettant en lumière les connaissances acquises auprès d'autres réformateurs ", affirme Dahlia Khalifa, un des auteurs du rapport. " Les gouvernements prêtent attention à la qualité de leur réglementation commerciale pour rendre leur économie plus compétitive et pour favoriser l'entrepreneuriat. Il s'agit toujours d'éléments importants, mais cela est d'autant plus vrai en ces temps difficiles. " Les Emirats arabes unis sont passés du 47eme au 33eme rang des pays pour la facilité de faire affaires et sont devenus l'un des 10 réformateurs les plus actifs du monde pour la première fois en éliminant le seuil minimal de capitaux requis pour démarrer une entreprise et en simplifiant l'enregistrement des entreprises. La Jordanie a simplifié ses processus de création d'entreprises et de paiement d'impôts, a étendu l'usage de son guichet unique pour délivrer les permis de construction aux projets de moyenne envergure, a abaissé ses impôts sur les transferts de propriété, a mis en oeuvre d'importantes réformes des tribunaux et a accéléré les échanges commerciaux. Le Yémen, le réformateur le plus rapide du monde en matière de création d'entreprise l'an dernier, a continué de simplifier ses procédures de création d'entreprises. Ce pays a également amélioré l'accès à l'information relative au crédit et a accéléré les échanges commerciaux au moyen d'un nouveau système électronique de soumission de documents. L'Algérie a amélioré sa gestion des permis de construction, a abaissé les coûts de transfert de propriété, a diminué les impôts des entreprises et a rendu ses tribunaux plus efficaces. Au Maroc, un nouveau bureau privé de crédit a vu le jour alors qu'en Tunisie, la protection des investisseurs a été renforcée et les règlements commerciaux assouplis. Parmi les 10 premiers pays réformateurs du monde, dont deux en provenance de la région du Moyen-Orient de la l'Afrique du Nord, on trouve aussi, dans l'ordre, le Rwanda, le premier pays réformateur, la République kirghize, l'ancienne République yougoslave de la Macédoine, la Biélorussie, les Emirats arabes unis, la Moldavie, le Tadjikistan, la Colombie, l'Egypte et le Liberia. La Colombie et l'Egypte figuraient au classement des principaux pays réformateurs sur quatre des sept dernières années. Pour rappel le rapport Doing Business de l'IFC (la société financière internationale) et de la Banque mondiale(composé de 5 institutions connexes), analyse les réglementations locales qui s'appliquent aux entreprises au cours de leur cycle de vie, notamment leurs opérations de création, leurs échanges commerciaux transfrontaliers, le paiement de leurs impôts et la fermeture de l'entreprise. Doing Business ne mesure pas tous les aspects de l'environnement des affaires qui importent aux entreprises et aux investisseurs. Ainsi, à titre d'exemple, il ne mesure pas la sécurité, la stabilité macroéconomique, la corruption, le niveau de compétences de la main-d'œuvre ni la solidité du système financier dans les pays évalués. Nassim T.