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La rencontre du G20 à Pittsburgh résoudra-t-elle la crise mondiale et les inégalités Nord/Sud ?
Publié dans Le Maghreb le 30 - 09 - 2009


Par le Docteur Abderrahmane Mebtoul Expert international, professeur en management stratégique La dette extérieure totale est de 255 milliards de dollars en 2007. Les accords d'allègement de la dette ont ramené la dette publique de 205,7 milliards en 1999 à 114,5 milliards. La dette privée est quant à elle passée de 92,4 à 110,2 milliards. Qu'en est-il des places boursières ? Parmi les effets indirects de la crise, on peut citer : la contagion de notoriété, la mauvaise réputation des autres marchés, la psychose et le besoin de liquidité de certains acteurs économiques non résidents peuvent les amener à vendre leurs titres investis. Les pays pionniers et les pays émergents d'Afrique sont particulièrement touchés du fait de leurs liens financiers plus étroits avec le reste du monde, notamment par le biais des marchés d'obligations et d'actions, selon le FMI. Un autre élément : le tarissement des flux financiers opérés par les émigrés africains par l'intermédiaire d'institutions financières très présentes et actives en Afrique. Largement financé par ces fonds, fruit du labeur de nombreux émigrés, le bâtiment en Afrique connaît une crise parallèle à celle du niveau de vie des diasporas. D'une manière générale, du fait que des fonds occidentaux en quête de diversification de leurs investissements ont injecté beaucoup d'argent sur des marchés africains, le risque est de voir des banques africaines touchées par la crise. Si les banques occidentales, pour des raisons de solvabilité, refusent de se prêter de l'argent entre elles, il y a de fortes chances qu'elles ne veuillent pas financer les banques africaines. Et si ces dernières ne peuvent pas bénéficier de ces crédits, elles se retrouveront dans l'incapacité de prêter à leurs clients (particuliers ou entreprises). Par railleurs il faut être attentif aux fluctuations monétaires, dont le dollar (la plupart des exportations africaines étant libellées dans cette monnaie, et sa dépréciation aurait des répercussions néfastes), l'évolution des cours boursiers du fait d'éventuelles spéculations ou encore leur évolution en raison d'une évolution des fondamentaux. Troisième impact sur le cours des matières premières exportées. La crise financière devrait modifier la position de l'Afrique sur le marché mondial, c'est-à-dire à l'achat et à la vente de certains produits, donc la demande en matières premières, essentiellement en provenance d'Afrique. Cette baisse des cours, des volumes et des revenus affectera les investissements. Selon le magazine The African exécutive, les marchés de matières premières sont essentiellement des marchés à terme. Ils organisent le marché des produits dérivés. Les produits dérivés constituent un contrat dont la valeur dérive de la valeur anticipée d'un actif ou d'un taux d'intérêt. Ils représentent une promesse de vendre ou d'acheter à terme une action, une obligation, une marchandise ou une devise. Avec la crise financière, on pourrait assister à un revirement des investisseurs des marchés occidentaux vers les marchés des matières premières comme New York, Chicago ou Londres. Si, on admet que les marchés à terme sont à 80% des marchés de spéculation, on pourrait alors penser qu'il y ait une corrélation dans le sens où il y aurait un report des investisseurs. Les produits industriels sont les plus touchés par la crise financière venue des Etats-Unis (cuivre, or, aluminium diamant, pétrole, fer...). Les importations des pays d'Asie et les exportations des pays occidentaux vers cette partie du monde connaîtront une baisse qui se traduirait inéluctablement par une réduction de la demande mondiale des matières premières. 3- Repenser tout le système économique mondial Face à la crise mondiale, les nouvelles politiques des dépenses publiques dites néo-keynésiennes avec un rôle central à l'Etat régulateur, s'avèreront-elles efficaces ? le prix Nobel d'économie de 2001 Joseph Stiglitz estimant que ces actions ne sont qu'une solution à court terme le comparant à "une transfusion sanguine massive à une personne souffrant d'une grave hémorragie interne" ce système accentuant la bipolarisation Nord/Sud, la pauvreté préjudiciable à l'avenir de l'humanité. Car, sur les 7 milliards d'âmes les 2/3 étant concentrés au sein de la zone Sud avec moins de 30% des richesses mondiales. Or, il s'agit de repenser tout le système financier mondial issu de Breeton Woods en 1945 en moralisant le capitalisme (la véritable économie de marché repose sur l'entreprise créatrice de richesses et son soubassement le savoir et non sur la spéculation financière, et ce dans un environnement concurrentiel, loin de tout monopole), et ce en donnant un rôle accru au FMI comme garant de la régulation mondiale et éviter cette suprématie du dollar, qui ne devra plus se limiter seulement aux équilibres macro-économiques (déséquilibre des balances des paiements), tout en élargissant la représentation aux pays émergents au sein des institutions internationales. Car en ce début du 21ème siècle, des disparités de niveau de vie criantes font de notre planète un monde particulièrement cruel et dangereusement déséquilibré. L'abondance et l'opulence y côtoient d'une manière absolument insupportable la pauvreté et le dénuement. Sur plus de six milliards d'habitants que compte la planète, un cinquième - dont 44% en Asie du Sud - a moins d'un dollar par jour de revenu. Quand on sait que, dans les 25 prochaines années, la population mondiale augmentera de deux milliards d'individus - dont 1,94 milliard pour les seuls pays en voie de développement - on peut imaginer aisément le désastre qui menace cette partie de l'humanité si rien de décisif n'est entrepris. III- Conclusion - Repenser la théorie économique actuelle Ne faut-il pas s'attaquer à l'origine du mal qui ronge le système économique mondial et par là la théorie économique actuelle qui fonde les politiques économiques dominantes , du fait que la théorie keynésienne est une théorie de court terme élaborée dans le cadre d'Etats Nations, conjoncturelle, alors qu'avec l'interdépendance accrue des économies et l'apparition de nouveaux acteurs dont les pays émergents, expliquant que l'on soit passé du G8 au G20, la crise est mondiale et structurelle ? Pour reprendre le Financial Times Deutschland de début juin 2009, les économistes devraient avouer que la pensée économique dominante est un échec flagrant, autant que celle du système financier dans son ensemble comme le montrent les fausses prévisions tant du FMI, de la Banque mondiale que la commission européenne, qui en une année, ont révisé trois à quatre fois leurs prévisions donnant ainsi de fausses informations tant aux gouvernants qu'aux marchés. La majorité des économistes, fonctionnant sur des schémas théoriques du passé sont-ils incapables de comprendre les causes de la crise actuelle, utilisant le concept de cycle pour expliquer la crise actuelle inapproprié car postulant à l'avenir une situation similaire à la période antérieure ? Ne doit-on pas introduire les concepts de changement et de déséquilibre permanent au sein d'un univers turbulent (la théorie de la thermodynamique utilisée en physique combinée aux analyses sociologiques des stratégie souvent divergentes des acteurs économiques, politiques et sociaux au sein d'un monde de plus en plus globalisé peut être utile), du fait que nous assistons à une rupture systémique, la période à venir n'étant en rien identique à la précédente? En tout cas des pistes de recherche stratégiques, ayant un impact opératoire, utiles à explorer tant pour les universitaires que les politiques. Concernant l'Afrique, celle-ci, reste un continent prometteur comme l'attestent les différentes rencontres USA/Afrique, Europe/Afrique, Chine/Afrique, Japon/Afrique Inde/Afrique et Turquie/Afrique qui .s'insèrent dans le cadre d'une lutte pour la reconfiguration géostratégique du monde. Les sujets tels que l'intensification de la lutte contre la pauvreté et le sous-développement des pays africains ainsi que la constante marginalisation de l'Afrique, nécessitent une nouvelle intervention radicale, qui aurai une nouvelle vision garantissant la régénération de l'Afrique, en intégrant le défi du XXIème siècle qui est celui de la protection de l'environnement et la revalorisation du savoir. Les circonstances sont en effet propices au lancement d'une initiative mondiale en faveur du développement durable dans l'activité économique. Faute de relever ce défi, la crise mondiale constituera une menace pour le monde au cours des années à venir et en particulier pour le continent Afrique. Tout cela renvoie à des enjeux géostratégiques de première importance, montrant l'importance du continent dont le développement doit être pris en compte lors de la réunion du G20 à Pittsburgh, aux Etats-Unis, endroit non pas choisi au hasard mais qui grâce aux nouvelles technologies et à la révolution verte (développement des énergies alternatives renouvelables) connaît un taux de chômage des plus bas aux USA. Suite et fin.

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