Tenant un discours, hier, devant les congressistes de la Fédération nationale des travailleurs pétroliers, le secrétaire général de la Centrale syndicale, M. Abdelmadjid Sidi Saïd a voulu justifier ses actes durant tout son mandat à la tête de la Centrale syndicale. Il assènera d'un coup qu'il n'a " jamais porté atteinte à l'image de l'UGTA et si un jour je porterais atteinte àl'honneur de la Centrale syndicale, je me tirerais une balle dans la tête". Une phrase forte qui a marqué la cérémonie d'ouverture, et qui a laissé croire que Sidi Saïd a voulu éloigner les soupçons qui pèsent sur lui au sein de la Centrale syndicale et ce depuis son témoignage au procès d'El-Khalifa Bank, et ce, en sa qualité d'ex-président du conseil d'administration de la Caisse nationale des assurés sociaux (Cnas). Pour rappel, M. Sidi Saïd a été entendu, le 11 février dernier, par le tribunal criminel près la cour de Blida, dans l'affaire dite de la caisse principale de Khalifa Bank comme témoin, où il a avoué avoir commis une faute, et a reconnu que la résolution portant dépôt des fonds de la Cnas à El-Khalifa Bank et qu'il a signée n'est pas réglementaire. Il a également indiqué qu'il en assumait entièrement la responsabilité.. Il est à rappeler qu'une résolution envoyée au ministère du Travail et signée par le patron de l'UGTA en sa qualité de président du conseil d'administration, affirmant que la décision de dépôt a été prise à la suite d'une délibération du conseil d'administration et après le vote de ses membres. Ce qui n'était pas le cas. En effet, une dizaine de membres du conseil d'administration aient affirmé que la réunion du 12 février 2002 n'a jamais eu lieu. Sidi Said a également été malmené par le tribunal à propos de la vente des locaux du journal Révolution et Travail appartenant à l'UGTA, à Khalifa avec un prix inférieur à sa valeur. Pour ce qui est du 3e congrès de la Fédération nationale des travailleurs des pétroles celui-ci s'est ouvert, hier, à la Mutuelle des travailleurs des matériaux de constructions de Zéralda. Il est à noter que les congressistes auront à débattre de la problématique des contrats actuels approuvés par le nouveau statut de la Fonction publique et aussi de la question de l'indemnisation de zone, revendiquée par les travailleurs des secteurs du pétrole et du gaz. Il s'agit également de l'élection d'un nouveau secrétaire pour la Fédération qui remplacera M. Badr Eddine, et cela dans le cadre du renouvellement des structures de la Centrale syndicale et la préparation du 11e congrès de l'Union générale des travailleurs prévu pour la fin de cette année. Le secrétaire général de la Centrale syndicale a souligné, dans un discours qu'il a prononcé à l'ouverture des travaux de ce 3e congrès de la Fédération nationale des travailleurs du pétrole et du gaz, que le choix du dialogue constructif avec les pouvoirs publics était une manière pour aboutir et réaliser les revendications des travailleurs. M. Sidi Saïd a appelé, à travers les congressistes, tous les travailleurs à plus de solidarité et à se réorganiser au sein des structures de l'UGTA, d'ailleurs le nombre des fédérations de la Centrale syndicale passera de 15 à 30 fédérations. Le SG de l'UGTA a également exprimé sa satisfaction sur les réalisations de la Centrale syndicale, lors de la 12e tripartite, et cela en ce qui concerne les augmentations obtenues pour les travailleurs de la Fonction publique. Il est à noter que les conventions de branches concernant les travailleurs des secteurs économiques consistant en une augmentation de 10% à 20% ne sont toujours pas entrées en vigueur, en plus du nouveau SNMG qui été prévu pour le mois de janvier dernier. Sidi Saïd a aussi affiché son soulagement, après avoir réglé la situation des 400 travailleurs de l'Etusa, un calvaire qui a duré 10 ans. En ajoutant que la Centrale syndicale connaît des difficultés mais "le plus important est la possession des moyens pour y faire face". Concernant la flambée des prix enregistrée ces dernières années, le secrétaire général de la Centrale syndicale, a affirmé qu'il est impératif de s'occuper du pouvoir d'achat, vu les prix à la consommation.