Par B. Chellali L'impératif primordial d'harmonisation et d'adaptation de l'entreprise algérienne aux nouvelles règles de l'économie et de production s'est vu reconnaître au niveau des pouvoirs publics une priorité. Les objectifs affichés en matière de rénovation et de modernisation de l'entreprise en tant que creuset de l'activité économique et, par voie d'excellence, de creuset d'emploi, sont graduellement atteints à travers la mise en œuvre de mesures spécifiques de facilitation, mise en phase en matière d'encouragement à l'investissement et au crédit bancaire, d'allègement de la pression fiscale et ce, dans les domaines de la création et de développement de la microentreprise et de la PME. Le développement de ces entreprises a connu une progression sensible durant ces dernières années, enregistrant la création de 100 000 nouvelles unités. Mais elles demeurent encore confrontées à diverses contraintes, parmi lesquelles leur faible capacité managériale, leur besoin de mise à niveau, ainsi que des problèmes d'accès au financement. Cependant, et conformément aux directives émises par le président Bouteflika, le gouvernement s'est attelé à dégager des solutions à ces difficultés. Le programme d'action fixé au niveau du ministère des Finances s'inscrit dans ce cadre. Cette " mutabilité " essentielle s'avère une nécessité économique autant que sociale. Elle garantit le maintien de la relation entre les pouvoirs publics et le secteur privé détenteur d'entreprises productives et surtout ayant passé le cap de la mise à niveau engagée par l'Etat. La démarche suivie en la matière est caractérisée par le souci de promouvoir le réseau des PME à travers une meilleure réflexion collective sur ce grand thème d'intérêt national et de favoriser, sur la base de l'expérience acquise, la poursuite de ce processus constructif et en rapport avec le développement national. Aussi ; et pour sa meilleure viabilité au service collectif, une meilleure gestion est primordiale et nécessite un esprit de " conviction " pour que les acteurs soient convaincus de cette voie qui peut-être valorisée de façon marchande. Cela implique également la capacité pour les producteurs de services et de biens à s'adapter au changement prôné par l'Etat. Et c'est dans ce contexte qu'il y a lieu de mettre en valeur la notion de service d' " intérêt économique " générale méritant l'entrée de plain-pied dans l'ère de la nouvelle économie moderne. Mieux encore, la PME a devant elle toutes les chances d'être un domaine où l'offre crée la demande. Il est clair, cependant, dès à présent, que de vastes opportunités s'ouvrent à l'entreprise algérienne, l'encouragement de l'Etat dans ce domaine est un aboutissement et un point de départ vers plus de croissance. Sur ce plan, le rôle de la PME et de la microentreprise est de première importance. C'est là, un autre défi à relever au regard de la confrontation de l'économie nationale, plus que jamais aux exigences de la concurrence internationale et à la nécessité de réagir aux changements dans les conditions de marché. Les préoccupations liées à cette question sont à considérer désormais par la mise en relief de la " performance " de l'entreprise sous l'angle de la compétitivité, mais également en fonction du respect des intérêts du pays.