"Les délais d'indemnisation des familles victimes de la tragédie nationale n'ont pas étaient clos" a annoncé hier, Maître Merouane Azzi, président de la cellule de l'assistance judiciaire aux victimes de la tragédie nationale au niveau d'Alger, lors d'une rencontre au forum d'El Moudjahid. Les commissions de wilayas, chargées de la mise en œuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, poursuivront leur mission au-delà du 28 février 2007. Cette mise au point ne manquera pas de rassurer certaines familles victimes des événements de la tragédie nationale, qui n'ont pas encore présenté leurs dossiers. La pièce indispensable pour tout dossier de victime est le PV de disparition ou de décès. Une fois que le PV est délivré par la police judiciaire ou la Gendarmerie nationale, les avocats adressent une requête au procureur de la République pour obtenir un jugement de décès ou de disparition. Suite à quoi, le procureur de la République établit une fridha pour la famille de la victime. Maître Azzi a révélé que l'ensemble du corps judiciaire a décidé de travailler pour l'application des textes portant réconciliation nationale. Pour cela, une cellule a été installée dans chaque cour de justice. La cellule qui se trouve dans l'enceinte de la cour d'Alger, a accueilli la plupart des victimes de la tragédie nationale et leurs ayants-droit. Le président de la cellule de l'assistance judiciaire pour les victimes de la tragédie nationale au niveau d'Alger a donné des chiffres concernant certaines cours d'Alger-centre : cour de Sidi M'hamed avec 65 dossiers enregistrés les dossiers apurés au nombre de 25, le nombre de jugements délivrés au nombre de 25 ; pour la cour de Bir Mourad Raïs, 98 dossiers enregistrés, 30 apurés ; cour de Hussein Dey, 40 dossiers enregistrés ; cours de Bab El Oued, 9 dossiers enregistrés, 9 apurés. "Plus de 800 dossiers ont été traités par les tribunaux et 600 verdicts ont été prononcés", a annoncé maître Azzi. 80% des dossiers traités concernent les familles de disparus et les enfants nés aux maquis et 20% des victimes de la lutte contre le terrorisme. Il témoigne que dans le cadre de ses visites dans certaines wilayas, il a constaté que le travail se fait et que des dossiers se règlent. La réconciliation nationale a des résultats positifs sur le plan judiciaire. C'est un choix politique et un choix populaire et elle a été conçue pour apaiser les tensions, ressouder l'unité nationale. Elle ne peut être le prétexte pour certains de rouvrir des plaies, ont relevé certains intervenants. "C'est pour cela qu'il est demandé à ce que la loi s'applique dans toute sa rigueur, car les textes contiennent des solutions pour qu'une véritable paix irradie de nouveau le pays" a dit maître Azzi. Sur les attentats qui ont fait la une de la presse nationale ces derniers jours, Maître Azzi estime que ces attentats ont une importance particulière, par ce que la situation sécuritaire s'est beaucoup améliorée ces dernières années. Cela n'a rien à voir avec le succès ou l'échec de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Il a ajouté que ce travail est le fruit de quelques groupuscules de terroristes qui ont refusaient la réconciliation nationale et qui profitent d'un contexte international. l'Etat algérien continue sa lutte acharnée contre le phénomène du terrorisme.