L'agriculture sous serre reste peu developpée en Algérie. Elle demande des investissement lourds. Et pour avoir des produits agricoles à longueur d'année, le seulmoyen est de la developper. Les cultures légumières réagissent de façon spécifique aux conditions locales de température et d'insolation. C'est la raison pour laquelle il faudra penser à recourir à grande échelle à la culture sous serre des produits maraîchers notamment pour que ces derniers soient disponibles durant toutes les saisons. Il faut dire, en effet, que les cultures maraîchères sont très exigeantes en ce qui concerne les caractères chimiques et physiques des sols, qui doivent être riches en matières organiques. Une serre est destinée donc à protéger du froid les plantes non rustiques et à favoriser la croissance des cultures en créant des conditions climatiques plus favorables que le climat local. La serre utilise l'effet de serre (piégeage du rayonnement infrarouge du soleil entre les parois transparentes), mais elle peut parfois être chauffée à la demande pour des productions à longueur d'année dans des pays froids ou tempérés. Des systèmes de régulation de la température et de l'humidité sont nécessaires, car l'atmosphère chaude, humide et confinée de la serre peut favoriser des attaques parasitaires ou de pathogènes des plantes (champignons notamment), contre lesquels l'agriculture moderne (dite conventionnelle) lutte avec des pesticides, et l'agriculture bio avec des produits naturels, des auxiliaires (insectes prédateurs des parasites) et une rotation étudiée des cultures. Tout cela demande un savoir-faire. Nos voisins marocains sont plus avancés que nous et ont fait du chemin. En effet, le Maroc dispose des ressources naturelles et de l'expertise scientifique qui le prédestine à occuper une place de leader dans le domaine des cultures sous serre, eu égard aux résultats très importants réalisés durant les deux dernières décennies. Au moment où le Maroc ne disposait dans les années 1980 que de 10 hectares, il compte aujourd'hui plus de 15 mille hectares, dont la grande partie se concentre dans la région Souss-Massa. Couvrant 1000 ha aujourd'hui, la culture hydroponique connaît une large expansion au niveau du territoire marocain notamment dans les régions Souss-Massa et Oued Eddahab-Lagouira (Sahara), où sont produites notamment les pastèques et les tomates. L'Algérie dispose également d'atouts lui permettant d'être en tête de liste au Maghreb, il y a un certain nombre de fruits cultivés en quantités importantes tels les pastèques, melons et fraises, et qui complètent l'assortiment de la demande du marché. leurs localisation se situe pour l'essentiel, dans les plaines du Nord, la zone littoral (Skikda, les plaines du Cheliff, S.B.A, Mostaganem), et les régions de Biskra, Ouargla et Adrar pour le Sud. La production de 'artichaut, plante vivace, considérée comme bisannuelle ou tri-annuelle, a pris de l'importance depuis quelques années. Légume-feuilles, le céleri est aussi répandu en Algérie d'autres produits sont aussi susceptibles de se développer, dans des conditions favorables, en plein champ mais aussi sous serre. Dalila B.