L'agriculture sous serre demeure à la traîne en Algérie par rapport à la Tunisie et au Maroc, sans parler des autres pays du bassin méditerranéen, à l'exemple de l'Espagne. Ce constat a été fait ce week-end lors d'une journée technique régionale sur les chambres multi-chapelles avec la participation de représentants, outre ceux de la wilaya d'accueil Annaba, d'El Tarf, de Guelma et de Souk Ahras. Les serres multi-chapelles représentent une alternative pour l'amélioration du rendement des produits agricoles, en particulier les cultures maraîchères, lesquelles peuvent ouvrir des perspectives à l'exportation, ont souligné des techniciens de l'agriculture. Toutefois, ces derniers estiment que cette technique nécessite un investissement lourd, du savoir-faire et un encadrement des agriculteurs. Le président de l'association nationale des producteurs des cultures sous serre a révélé dans ce cadre que le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a prévu, dans son programme consacré à la multiplication des chambres multi-chapelles, des mesures dans ce sens. Parmi ces dernières, figure une subvention de l'Etat de l'ordre de 30% destinée à encourager et stimuler les agriculteurs qui opteront pour cette technique, et à la localisation des zones qui s'adaptent au mieux à la plasticulture. La technique en question, qui a donné des résultats probants au Maroc, est à même de contribuer à l'augmentation des rendements agricoles, notamment dans les cultures maraîchères et légumières. La tomate, la pastèque, le melon et la fraise pourraient être disponibles en quantités suffisantes tout au long de l'année grâce aux chambres multi-chapelles si elles venaient à être développées en Algérie. Cette journée technique sur les multi-chapelles, qui sera suivie par d'autres, aura eu le mérite de faire ce constat que l'agriculture algérienne reste peu développée en dépit des investissements publics colossaux consentis.