L'Algérie et la Turquie souhaitent fonder une relation stratégique, basée sur le long terme. Les deux pays comptent mettre le maximum d'atouts de leur côté pour bâtir une coopération dense et durable. Dans le cadre du renforcement de la coopération économique et commerciale entre l'Algérie et la Turquie, une importante délégation d'hommes d'affaires turcs conduite par M. Zafer Caglayan, ministre du Commerce extérieur séjournera à Alger du 19 au 22 du mois en cours. La délégation turque sera composée d'une centaine d'entreprises représentant plusieurs secteurs économiques tels le matériel et l'équipement de construction, les pièces détachés pour automobiles, bus et machines agricoles, les textiles, le prêt-à-porter, rideaux, filatures et tissus, les cosmétiques, les médicaments, les produits chimiques et engrais, les câbles électriques, les produits électroniques, le fer et l'acier, les meubles et accessoires, les marbres, le matériel GPL, plastique, PVC, et les produits aluminium, les machines d'impression, le papier et emballage, les huiles industrielles, les peintures et ustensiles de cuisines, machines de sondage, concasseuses, l'agriculture et l'élevage. Dans ce cadre, une rencontre d'affaires est prévue le mercredi 21 Octobre 2009 à Alger. Il y a une tendance d'amélioration des relations commerciales entres les deux pays. La Turquie a signé, en 1995, avec l'Algérie un contrat d'une durée de 20 ans, qui porte sur l'achat par la Turquie de gaz naturel liquéfié (GNL). A l'issue de ce contrat, la Turquie achète chaque année du gaz pour un montant avoisinant les 2 milliards de dollars. Ce montant constitue une grande partie du volume commercial entre les deux pays. Le volume actuel des échanges commerciaux est estimé à 3,5 milliards de dollars. Ce montant est dû essentiellement à l'achat de GNL, et c'est au profit de l'Algérie. Mis à part cela, il y a très peu d'importations de la Turquie en provenance de l'Algérie. Celles qui existent se résument à certaines matières premières. L'Algérie importe de la Turquie des biens manufacturés, des engins, des équipements industriels, des biens alimentaires et toutes sortes de machines industrielles. Le volume des importations est estimé entre 800 et 900 millions de dollars. Ce qui reste en deçà des espérances. Cela est dû aux taxes douanières qui sont très élevées à cause de l'inexistence d'un accord de libre-échange. A titre d'exemple, les biens provenant de Turquie sont soumis à une taxe douanière qui varie entre 15% et 30%. Alors que les biens qui sont importés de l'Union européenne sont soumis à des taxes entre 0% et 5%. On constate de ce fait, une large différence. C'est un désavantage pour les exportations de la Turquie. C'est d'ailleurs pour cela que la Turquie attache une grande importance à la signature d'un accord de libre-échange avec l'Algérie. Il y a à peu près 150 entreprises turques qui activent en Algérie, dont une cinquantaine travaillent dans le secteur du bâtiment. Ces entreprises contribuent au redressement économiques et infrastructurel de l'Algérie. Il y a aussi d'autres compagnies qui sont actives dans le commerce et les services. D'autres ont carrément investi en Algérie, mais le montant des investissements reste dérisoire, il est de l'ordre de 350 millions de dollars. La conclusion de l'accord de libre-échange permettra incontestablement promouvoir les relations commerciales entre l'Algérie et la Turquie. Nassima Bensalem