Maître Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de la protection des droits de l'homme s'est exprimé hier, sur les ondes de la radio Chaîne III à propos de l'actuel code de la famille. " Ce texte est appelé à être amélioré et ce, pour consacrer l'égalité parfaite entre l'homme et la femme. Des améliorations qui ne doivent pas toucher aux aspects qui relèvent du Coran ", dira en substance Me Ksentini. Celui-ci estime, néanmoins, qu'il y a moyen de contourner ces questions. "Le but est d'arriver à une égalité totale entre l'homme et la femme dans tous les domaines, à l'exception de tout ce qui concerne des textes sacrés coraniques et divins. Je pense dans ce cas à la question de l'héritage. Et même là, la question peut être contournée. En fait, il y a beaucoup de gens qui prennent des dispositions de leur vivant de façon que les filles dont ils en sont les ascendants puissent hériter de la totalité de leurs biens" a-t-il ajouté. Mais dans tout les autre domaines M. Ksentini estime " que les femmes ont atteint le stade de l'égalité parfaite " .Interpellé sur la question des contradictions qui existent entre la constitution et le code de la famille, M. Ksentini indique que ces dernières ne sont pas très importantes. Il a tout de même appelé à un débat national autour de cette question. Dans ce contexte, il a indiqué que "la Constitution restera toujours un texte fondamental. Il y a des contradictions avec le Code de la famille sur certains points qui sont bien déterminés, ce n'est pas une contradiction frontale. Le Code de la famille se marie parfaitement avec la Constitution. " pour ce qui est des changement à apporter au Code de la famille. Maître Ksentini estime que cela viendra avec des efforts, et à travers un consensus. Il proposera d'ouvrir un débat à l'échelle nationale. "Discutons pour que nous arrivions le plus vite possible au statut de l'égalité parfaite, et de la parité totale en tous points entre l'homme et la femme", conclura Maître Ksentini