Le nombre d'Algériens toujours détenus dans la prison de Guantanamo est de "13", selon Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'homme (Cncppdh), qui se dit très satisfait de l'acquittement de deux prisonniers jugés cette semaine en Algérie.Leur détention par les Américains à Guantanamo est "abusive et excessive", a-t-il dit sur les ondes de la radio chaîne III, en affirmant clairement leur droit à "intenter une action en justice contre l'administration américaine pour obtenir réparation ". Mais la mission est loin d'être facile car, d'un côté elle est " coûteuse " et de l'autre "les plaignants doivent se rendre aux Etats-Unis". Farouk Ksentini, qui continue de défendre leur cause, est revenu également sur le dossier des disparus en annonçant avoir transmis une lettre au président de la République pour que "l'Etat demande pardon aux familles des disparus". "L'Etat grandira en agissant ainsi", a-t-il précisé. L'occasion pour le président de la Cncppdh de réaffirmer son point de vue quant la nécessité d'aller vers une amnistie générale. Car, selon lui, "toutes les violences internes dans le monde se sont achevées par une amnistie générale". A propos du rapport que la commission dresse annuellement, Farouk Ksentini a souligné qu'il est déjà prêt et sera présenté au chef de l'Etat à la fin de cette année ou au début de 2010. Selon le constat qu'il établit, les droits de l'homme en Algérie "vont mieux mais il faut encore travailler pour faire sauter des verrous et des résistances et les choses n'avancent pas au rythme qu'on souhaite", a-t-il déclaré, ajoutant que les critiques émanant de certaines ONG sont "infondées et excessives parce qu'elles ne portent pas tout simplement l'Algérie dans leur cœur et qu'elles sont surtout manipulées". Sur un autre registre, et suite aux incidents du Caire et l'hystérie qui s'est emparée des médias égyptiens pour dénigrer l'Algérie, relayés depuis quelques jours par les avocats égyptiens, Farouk Ksentini, estime qu'il est " méprisable et indigne de voir des avocats brûler le drapeau national ". Ce geste, poursuit l'avocat est un "déshonneur et pour la profession d'avocat et pour leur pays ". Pour ceux qui se sont constitués en collectif pour attaquer en justice l'Algérie devant la Cour pénale internationale, Farouk Ksentini a eu cette réponse : "les textes du droit international ne sont pas les souks égyptiens ". Tout en leur recommandant de revoir leurs connaissances, il rappelle que la partie agressée est l'Algérie. Abdelghani M.