Il fut un temps, pas trop lointain puisqu'il s'agit de la décennie 70, ou pour faire des études de médecine, par exemple, les étudiants des pays voisins choisissaient les universités algériennes. Pourquoi aujourd'hui on parle d'échec de l'enseignement supérieur et que l'on répète à l'envi que l'université fabrique des chômeurs ? Retard par rapport à quoi ? Au changement de nature des emplois, à l'évolution des programmes des universités occidentales ? Serait-ce les diplômes fournis par les universités algériennes qui mènent vers le chômage ou alors serait-ce la politique d'abandon des industries et de tous les secteurs tels celui du tourisme qui ne fournissent pas les emplois en nombre pour recruter des universitaires ? Serait-ce l'université qui est en régression et pourquoi, ou serait notre politique économique commencée depuis les années "socialistes" qui aurait assez accumulé de défaillances et de décisions erronées pour que le pays se retrouve aujourd'hui incapable de créer des emplois durables sanctionnés par des CDI ? Quoi qu'on puisse dire de la qualité de nos diplômes, nos universitaires sont pourtant bien appréciés à l'étranger et y approfondissent des études en se retrouvant souvent en position de major de promotion dans bien des disciplines. Or, nous pourrions dire qu'il ne faudrait pas jeter la pierre au système d'enseignement supérieur ou au système éducatif mais plutôt au système politique qui fonctionne de façon à rendre même impossible la relance de l'économie pourvoyeuse de pouvoir d'achat et d'emplois ? Quand on parle de système politique, il ne s'agit pas des hommes et des femmes en place ou des hommes et des femmes à mettre en place, car n'importe qui sera intronisé réagira comme ceux qui l'ont précédé. Prenons par exemple les profils de sociologie et de sciences politiques. Quels postes de travail pour des diplômés niveau licence ? De tels diplômés trouvent leur emploi dans les pays occidentaux et pas dans le nôtre. N.B