Le gouvernement et Renault négocient actuellement sur un projet prévoyant le montage de 50 000 véhicules par an des versions Logan (Dacia), Sandero et Symbol. Le Conseil des participations de l'Etat (CPE) a donné, la semaine passée, son feu vert au ministre de l'industrie et de la promotion des investissements pour entamer les négociations avec le constructeur français Renault. Le projet sera réalisé en partenariat avec la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), écrit “toutsurlalgerie”, conformément aux dernières mesures prises par le gouvernement en matière d'investissement, la société qui sera créée, si les négociations aboutissent, sera détenue à hauteur de 51% par SNVI et 49% par Renault et sera implantée à Rouiba. La possibilité de créer à l'avenir des unités de montage de voitures dans le cadre d'un partenariat entre investisseurs algériens et français a été, également, évoquée il y a quelques jours, par l'ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt. Le diplomate, qui effectuait une tournée dans la wilaya des Aurès et dans plusieurs autres wilayas de l'est du pays, a souligné, en substance, que cette activité pourrait venir en appoint de celles déjà en cours, liées à la commercialisation et à la formation dans le secteur automobile. Le chef de la mission diplomatique française en Algérie a fait part, à ce propos, de la volonté des investisseurs français de promouvoir une offre de prestations de qualité dans le domaine de l'industrie automobile. Le gouvernement, qui était depuis trois ans en contact avec plusieurs grandes entreprises étrangères, semble ainsi trouver le partenaire idéal pour la mise en place d'une entreprise publique de l'industrie automobile, notamment le montage de véhicules. Il faut dire que Renault est bien placé pour la réalisation de ce projet, de par sa première implantation au Maroc, mais aussi, de par ses performances sur le marché national. Le groupe ne semble pas être affecté par les nouvelles mesures sur les importations et l'interdiction du crédit à la consommation. Le constructeur français a vendu 45 800 véhicules contre un peu plus de 43 000 pour l'ensemble de l'année 2008, grâce essentiellement aux deux marques Logan et Symbol. Grâce à cette performance, la part de marché de Renault Algérie était de 23,7% à la fin septembre. Si le projet de montage automobile aboutie, celui-ci prévoit un taux d'intégration de 15% de composants automobiles fabriqués sur place, avant d'arriver à 40% après 5 ans. L'existence de sous-traitants, qui sont au nombre de 200, au même titre que l'industrie hydrocarbure et pétrochimique ainsi que l'existence d'une industrie de la sidérurgie, du verre et du plastique, sont considérés comme les matières premières essentielles pour la réussite d'une telle industrie. Adnane Cherih