Tomber de rideau hier vendredi sur le quatorzième Salon international du livre après une dizaine de jours d'intenses activités éditoriales et culturelles.Installé au Complexe olympique du 05 juillet ce rendez-ous annuel du livre qui a eu pour slogan cette année le "Le livre roi" a connu une fréquentation absolument épatante. Tous les éditeurs qu'ils soient nationaux ou étrangers ont applaudi ce rush qui a réellement boosté leur caisse. "Hamdoulah " (Dieu Merci) nous ont dit la plupart des représentants des maisons d'éditions, avec, les yeux écarquillés de joie. Même si le coût des livres a connu cette fois-ci des augmentations vertigineuses liées selon les éditeurs à la loi de finance complémentaire qui sommait les importateurs à payer cash leur marchandise, cela n'a pas empêcheé les algériens de faire leurs emplettes par paquet. C'est sans doute le livre religieux qui a eu la cote ou même encore qui était la vedette du salon puisque celui- ci était arraché carrément par balle. La nouveauté cette année, y en a pas sauf pour le changement de domiciliation, ça ne se passe plus comme c'était le cas durant 13 ans à la Safex des Pins Maritimes mais sous des chapiteaux au Complexe olympique du 05-Juillet, puis ce n'est plus l'ANEP qui s'est chargée des préparatifs du SILA, mais un commissariat installé par le ministère de tutelle, et patronné par Smail Ameziane, directeur des éditions Casbah. Ces modifications rappelons-le avaient suscité une grosse vague de protestations chez le SNEL (syndicat national des éditeurs de livre) et le SPL (syndicat des professionnels du livre) qui s'étaient sentis absolument exclus de la préparation de la fête du livre dont habituellement ils sont intégralement partie prenante. A une semaine de la tenue de ce salon, les esprits s'étaient subitement calmés et les deux syndicats avaient annoncés qu'ils seront bien présents au SILA 2009. Vu les évènements culturels et politiques qui ont marqué la scène algérienne durant l'année présente, le Sila était dédié à " El Qods capitale de la culture arabe " avec bien sûr une Kyrielle d'ouvrages d'écrivains et de conférences liés aux territoires occupés puis à l'esprit du Panaf, un autre rendez-vous qu'a connu l'Algérie l'été dernier. A l'Esprit du Panaf, pas de vente de livre, c'était pour l'expo. Sous le slogan le " Livre roi ", ce rendez-vous livresque a accueilli cent quarante-cinq éditeurs algériens ainsi que 343 éditeurs étrangers en provenance de 25 pays. "Le nombre de livres tous genres confondus est de l'ordre de 120.000 titres", avait indiqué Smaïl Ameziane. Au chapitre hommage, la liste avait concerné l'écrivaineAhlem Mostaghanemi, Moulay Belhamissi, Francis Jeanson, fondateur du célèbre réseau de soutien aux combattants de la Guerre de Libération nationale et Omar El Barnaoui, auteur du chant patriotique Min adjlika ichna ya watani. L'animation était également prolifique à ce salon notamment avec un spécial Kateb Yacine dont c'est le 20è anniversaire de sa disparition. Toujours au chapitre des tables rondes, il y avait des rendez-vous consacrés aux femmes romancières arabes, telle l'Irakienne Inaâm Kachachi, la Marocaine Khenata Bennouna et l'Algérienne vivant à Dubai, Amel Bachiri. Beaucoup de livres donc, énormément de débats et d'invités meubleront cette fête du livre qui chaque année, gagne en fréquentation. Rachida Couri