Le Salon international du livre, qui a fermé ses portes il y a cinq jours après une remarquable affluence, influera de façon certaine sur le rythme des fréquentions des librairies du centre. C'est exactement comme cen lendemain de fêtes ! Après avoir assisté tout au long de ce Salon qui a duré dix jours, à un engouement exceptionnel du public, les libraires s'en vont dans leur espace de vente qui n'attire pas grand monde. “ En général les maisons d'édition proposent lors du Salon toutes les nouveautés qu'elles ont et en plus avec des remises. Les clients préfèrent se déplacer bien sûr au Salon pour faire leurs achats livresques et même ceux de leurs enfants ” avoue un libraire réputé d'Alger. L'incidence du Salon du livre qui a été particulièrement achalandé cette année, et particulièrement fréquenté, est palpable surtout chez les libraires d'Alger et alentours. “Ceux des autres villes de l'intérieur ne ressentent pas l'effet du vide après la clôture du Salon. Au contraire, les libraires viennent pour s'approvisionner lors du Salon repartant ainsi chez eux avec des nouveautés et remises parfois très alléchantes” soutient encore ce libraire qui affirme que ce rendez-vous peut être bénéfique pour celui qui tient une librairie à l'intérieur du pays et non pas au centre d'Alger. Il faut dire que les librairies algériennes, qui ont connu vers la fin des années 90 une morosité chronique, n'ont réellement sorti la tête de l'eau qu'entre 1999 et 2003, l'an du grand rendez-vous Année de l'Algérie en France, ou tout comme pour “ Alger, capital de la culture arabe ”, de nombreux ouvrages ont été publiés. En plus du coup sec que peut produire un Salon du livre censé proposer une gamme de produits non seulement variée mais extrêmement large sur les libraires, les Salons sont par essence les occasions inouïes pour toutes sortes de contacts, qu'elles soient éditoriales, co-éditoriales, bref …commerciales ! Les libraires sont, en revanche, tributaires des importateurs, lesquels ont changé d'orientation et se contentent à présent d'une seule grande opération annuelle, à savoir le SILA. Pour le reste, c'est la pénurie qui prévaut, affirme un autre libraire qui ajoute que “le Salon du livre, ce devrait être tout au long de l'année… dans les librairies ”. Pour l'heure, les librairies d'Alger, qui ont comme, acquis un professionnalisme soutenu, continueront de rouler avec quelques ventes-dédicaces particulièrement appréciées par un public connaisseur.