Les nouvelles mesures prises par le gouvernement, dans le cadre de la loi, avaient pour objectif d'assurer la traçabilité des opérations de commerce extérieur, d'en limiter l'étendue face à une croissance sans précédent des importations et surtout d'impliquer les IDE dans l'effort de production, de création d'emplois et de richesses et limiter le plus possible sa concentration dans la sphère du commerce extérieur. C'est en ces termes que l'ambassadeur d'Algérie en France, Missoum Sbih, a voulu mettre un terme aux interprétations souvent " abusives ", des entreprises étrangères installées ou non en Algérie, concernant les nouvelles mesures d'investissement, instaurées dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour 2009. Selon l'ambassadeur d'Algérie en France, ces nouvelles mesures ont pour objectifs la mobilisation de l'investissement national et étranger à l'effort de développement global mené en Algérie qui devrait accompagner les dépenses d'investissement de l'Etat (plus de 150 milliards de dollars pour la période 2009-2014). Les mesures édictées ont aussi pour but de rationaliser et de limiter la facture des importations, corriger ainsi les déséquilibres constatés dans la balance des paiements et prendre en considération la baisse des ressources externes du pays en relation avec la crise économique mondiale." Quand les pays occidentaux en particulier ont, sans complexe et sans scrupule, pris, pour faire face à la crise économique internationale, des mesures de caractère exceptionnel qui ont ébranlé les fondements mêmes de l'économie de marché, ces pays ont alors dit, nonchalamment, avec le sentiment du devoir accompli, qu'ils étaient dans la bonne voie… Par contre, quand l'Algérie prend des mesures relativement limitées pour la sauvegarde de son économie, on pousse des cris d'orfraie et on va jusqu'à dire, le plus solennellement du monde, que " l'Algérie fait fausse route ". Fausse route ? Une telle déclaration, outre qu'elle ne respecte pas notre souveraineté et nos choix, est incompatible avec l'esprit de partenariat et jette un trouble sur la véritable nature des rapports que l'on voudrait établir avec notre pays " martèle Sbih. Celui-ci, n'a pas manqué de paraphraser en conclusion la célèbre déclaration : " Ne demandez pas ce que l'Algérie peut faire pour vous, mais ce que vous pouvez faire pour l'Algérie ", en direction de Réage, qui, selon l'ambassadeur, est pionnière dans l'effort de notre communauté en France à s'organiser et à se déployer pour réaffirmer ses liens avec l'Algérie, favoriser les rapports algéro-français dans tous les domaines mais aussi prendre en charge les immenses besoins de notre communauté dans le pays d'accueil. " Votre association reflète aussi la prise de conscience de l'élite algérienne en France, de ses responsabilités et sa disponibilité à faire bénéficier l'Algérie de ses compétences dans tous les domaines, en particulier le domaine de la formation, de l'enseignement universitaire et de la recherche scientifique ", dira Sbih. Ce retour peut prendre des formes différentes mais doit, dans tous les cas, selon lui, être sérieusement préparé pour éviter d'exposer les candidats au retour à des difficultés, voire à des frustrations préjudiciables à tous égards à la finalité du projet. Le retour des compétences nationales, au-delà d'une vision parfois idéaliste, se doit, selon Sbih toujours, d'être pris en charge de manière concrète et réaliste par une politique réfléchie associée à des mécanismes de coordination et de liaison performants et efficaces à même de répondre aux impératifs que requiert une telle démarche qui vise à la réalisation d'un souhait partagé de hisser l'Algérie au rang de pays émergent. Adnane Cherih