Dans son intervention devant les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN), avant-hier à Alger, le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a déclaré que le projet du budget de fonctionnement du secteur de l'éducation pour l'exercice 2010 représente "17 % du budget général de l'Etat". Ainsi, il a souligné que les crédits consacrés au budget de fonctionnement du secteur de l'éducation comptent parmi les plus importants et premiers budgets prévus dans la loi de finances 2010. Selon le ministre, "83,17 % de cette enveloppe financière sont destinés aux dépenses relatives aux salaires, alors que le taux restant couvre les autres dépenses, à savoir l'outil informatique, la climatisation, l'équipement des établissements scolaires, les charges de maintenance des établissements, la restauration scolaire et l'élargissement de la connexion au réseau Internet". Ce montant couvre, d'autre part, la gratuité du livre dont le coût d'impression a atteint cette année 6,5 milliards de DA, outre la poursuite du programme d'alphabétisation, la lutte contre la déperdition scolaire et la formation d'enseignants. Revenant à ce dernier point, le premier responsable du secteur de l'éducation a précisé que 4,4 milliards de DA ont été consacrés cette année à la formation d'enseignants non titulaires de licences dont le nombre est estimé à 240 000. Il convient de rappeler que les crédits proposés par le ministère de l'Education nationale pour l'exercice 2010, au titre du budget de fonctionnement, sont estimés à plus de 390 milliards de DA, soit une augmentation de 3,17 % par rapport aux crédits révisés de l'année 2009. Les bénéficiaires de cette enveloppe sont l'administration centrale et les services centraux, ainsi que les établissements des trois cycles scolaires (primaire, moyen et secondaire). Selon le projet, le budget d'équipement sera réparti sur les autorisations des programmes globaux (éducation, les infrastructures et la formation) avec plus de 238 millions de DA et les crédits financiers estimés à plus de 399 millions de DA. M. Benbouzid avait auparavant abordé le résultat des réformes introduites dans son secteur. Par ailleurs, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Noureddine Moussa, qui a présenté devant les membres de l'APN les principaux axes du programme de son secteur, a indiqué que pour la période allant de 2010 à 2014, une enveloppe financière de l'ordre de 1 440 milliards DA sera dégagée pour la réalisation de 1,2 million de logements. Ce programme, "concerne 480.000 logements locatifs financés par le Trésor de l'Etat à hauteur de 100%, le même taux couvrira également le financement de la formule de réalisation de logements ruraux subventionnés par l'Etat qui lui consacre une enveloppe financière de 440 milliards de DA", a ajouté le ministre. Ainsi, "la réalisation de 240.000 logements promotionnels subventionnés est prévue au titre du programme en question, précise le ministre". Concernant le programme quinquennal 2005-2009 qui a concerné la réalisation de plus d'un million de logements, M. Moussa a indiqué que 953 000 logements ont été livrés, soit 99% du total prévu par ce programme en attendant de dépasser le seuil d'un million de logements vers la fin du mois de décembre. De son côté, le ministre des travaux publics, Amar Ghoul, a évoqué dans son intervention les principaux axes de son programme sectoriel durant le prochain quinquennat. "Ce programme prévoit l'asphaltage et la réhabilitation de plus de 48.000 Km de routes dont 10.000 destinées à désenclaver les régions frontalières du Sud, outre 1.000 ponts et échangeurs", précise le ministre qui rappelle la réalisation de 62 infrastructures portuaires et 26 infrastructures aéroportuaires destinées au développement des tarmacs conformément aux normes internationales. La réalisation de ces projets permettra la création et la réhabilitation de plus de 900.000 emplois dont 100.000 pour les personnes qualifiées et 8.000 pour les cadres et ingénieurs. Quant à l'ancien programme (2005-2009), il a été réalisé à 98%, selon le ministre. Le ministre des transports, Ammar Tou a, quant a lui, évoqué les principaux programmes inscrits pour les cinq prochaines années. Concernant le transport aérien, M. Tou a rappelé une série de mesures visant à accompagner la compagnie aérienne Air Algérie à travers le financement des opérations de renouvellement de sa flotte aérienne à travers des crédits à faibles taux d'intérêt avec des délais de remboursement s'étalant jusqu'à 30 ans. La compagnie devra réceptionner l'année prochaine, quelque 20 nouveaux avions de capacité moyenne (70 à 100 places), parallèlement au report de l'examen de la question relative à l'ouverture de l'espace aérien "à une date indéterminée afin de permettre à Air Algérie de recouvrer sa capacité concurrentielle", a souligné le ministre. S'agissant du transport maritime, parmi les plus importantes mesures prévues en la matière, l'octroi aux compagnies de transport maritime de marchandises et de voyageurs les mêmes avantages financiers qui seront accordés à la compagnie publique de transport aérien, l'effacement des dettes de la compagnie nationale de transport maritime de voyageurs estimées à 7 milliards de DA, et la modernisation des techniques de gestion des infrastructures portuaires. Selon le ministre, "une série de mesures seront prises par les autorités en vue de faciliter l'octroi de transactions et encourager les sociétés chargées de la réalisation". Ces efforts ont pour objectif d'assurer un équilibre entre le transport ferroviaire et le transport routier", a-t-il affirmé. Zineb B.