311 espèces endémiques d'oiseaux dont 35 protégées vivent à travers les forêts de la wilaya de Khenchela aux côtés de 14 autres espèces d'animaux forestiers et steppiques, selon un recensement de la conservation des forêts. Parmi les nouveaux occupants de ces aires figure le faisan avec une population de 800 individus dont les premiers couples géniteurs ont été acheminés à partir du Parc national de Zeralda depuis quelques années. Cet oiseau omnivore colonise notamment les cédraies de Chélia, Ouled Yakoub et Oudjana dont la flore est particulièrement riche et diversifiée, soulignent les mêmes services. Pour ces spécialistes de la nature, ces aires renferment un important trésor biologique "hautement intéressant" qui nécessite toutefois des actions de protection et de valorisation à l'instar de celles ayant ciblé dernièrement les cédraies locales. Dans cette perspective, il a été proposé au ministère de tutelle, la création d'un Parc national protégé sur les cédraies de Khenchela ainsi que d'une Banque génétique qui recueillera toutes les informations sur la diversité biologique de ces espaces qui compteraient plus de 460 espèces de plantes différentes. Des propositions d'activités d'exploitations économique, et écologiquement fiables de cet espace naturel ont été également faites en 1998 par le Bureau national des études et de développement rural (Bneder) qui a recommandé, entre autres, l'extraction des huiles du romarin et du pin d'Alep de la forêt de Béni Meloul. Selon cette même étude, il serait possible d'extraire, annuellement et pendant 20 ans 4.024 tonnes de feuilles vertes de pin d'Alep et 2.455 tonnes de feuilles de romarin. Les huiles qui en sont ensuite extraites seraient destinées aux industries pharmaceutique et cosmétique. Une quinzaine d'espèces de reptiles, 171 espèces d'insectes et de nombreux animaux sauvages dont l'hyène rayée, le renard et autres vivent dans les forêts de Khenchela qui occupent 169.000 hectares dont 42 000 ha d'alfa.