L'agriculture au Maghreb comporte des potentiels très diversifiés et a connu au cours des dernières années d'énormes progrès. Elle se voit confrontée aux mêmes défis, notamment la question des ressources hydrauliques. C'est dans ce contexte que l'Union maghrébine des agriculteurs (UMAGRI) s'est réunie en Tunisie. L'union a tenu il ya deux jours sa ession ordinaire au Kram (Banlieue Nord de Tunis), où Mabrouk El Bahri, président de l'Union des agriculteurs arabes (UAA) et président de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (UTAP), a appelé à plus d'efficacité quant à l'action commune dans le domaine agricole, afin de renforcer la coopération entre les pays maghrébins. A l'ordre du jour, l'intérêt qu'il y a à axer les efforts, au cours de la prochaine période, sur des dossiers sensibles tels que la sécurité alimentaire, l'optimisation de la gestion des ressources hydrauliques, l'adaptation aux changements climatiques, l'échange des résultats des recherches, et la consolidation de la coopération et du travail collectif. Le nouveau plan d'action vise la coopération entre les agriculteurs maghrébins, quant à l'écoulement des produits agricoles, des semences, d'équipements agricoles, d'engrais, la lutte contre les catastrophes naturelles (invasion des acridiens) et la facilitation des échanges agricoles. Les présidents des unions agricoles maghrébines ont exprimé la nécessité de consolider la coopération, en vue d'une meilleure formation agricole, d'une intensification des échanges, avec le projet d'organiser des manifestations thématiques dans les différents pays de la région. C'est ce qu'a confirmé Mansour Tbiga, secrétaire général de l'union des agriculteurs et des mutualistes agricoles arabes, appelant les unions professionnelles maghrébines à assumer leur rôle fondamental en matière d'encadrement des agriculteurs. Pour sa part, Mohamed Alioui, secrétaire général de l'Union des paysans algériens (UNPA) a appelé les structures professionnelles agricoles à faire un surcroît d'efforts afin de promouvoir ce secteur qui demeure, désormais, subventionné par les gouvernements de la région. Ahmed Bouhlala, secrétaire général du syndicat général des agriculteurs et des éleveurs libyens, a, pour sa part, souligné que la dimension stratégique de la sécurité alimentaire est une condition de la souveraineté des pays, garantissant la pérennité et la prospérité des peuples. Mooti Ben Gaddour, président de l'union marocaine des agriculteurs, quant à lui, exige davantage d'efforts pour faire face aux fléaux naturels qui entravent le développement du secteur agricole dans les pays maghrébins. Toutes les organisations professionnelles présentes s'accordent à dire que le travail de concertation et de coopération entre les differends secteurs agricoles au sein du Maghreb est plus que nécessaire pour hisser l'agriculture maghrébine au plus haut niveau, les regroupements régionaux sont aujourd'hui une réalité et une nécessité de par le monde entier. Dalila B.