Dans le cadre de l'opération d'assainissement financier des entreprises, engagée dernièrement par le gouvernement., quelque douze entreprises publiques ont été concernées jusqu'à présent par cette action. C'est en tout cas ce qu'a affirmé, lundi soir, le ministre des Finances, Karim Djoudi qui répondait aux questions des députés lors du débat sur le projet de loi de finances 2010. Selon le premier argentier du pays, l'Etat a consacré une enveloppe de 333 milliards de DA dont 106 milliards de DA pour le gel de leur découvert bancaire et 204 milliards de DA pour le financement de leurs investissements. M. Djoudi a souligné que cette opération s'inscrit dans le cadre de l'assainissement financier engagé par le gouvernement, précisant qu'une liste des entreprises concernées a été établie en 2009 par le Conseil des participations de l'Etat. Il s'agit d'entreprises activant dans les secteurs du bâtiment, de l'hydraulique, de l'agriculture, des transports et des travaux publics. Le ministre a ajouté, en outre, que les dossiers d'assainissement financier concernant des entreprises sont, soit en cours d'examen ou en cours d'élaboration, précisant que les entreprises du secteur de l'industrie telles que les sociétés de production de médicaments, de matériel agricole, de ciment et les entreprises de transport ont bénéficié de cette opération. Sur un autre volet, et concernant l'effacement des dettes des agriculteurs, le ministre des Finances a affirmé que les dossiers répondant aux conditions de prise en charge ont été réglés, ceux qui restent (1%) seront traités, a-t-il dit, au cas par cas. Il a précisé, dans ce sens, qu'il a été procédé au rachat des dettes de 77.479 agriculteurs auprès de la Banque de l'agriculture et du développement rural (Badr), et de la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) et d'autres banques, estimées à 36,2 milliards de DA. S'agissant de la présentation de la loi de régulation du budget, M. Djoudi a précisé que dans cette loi il n'est pas fait mention du contrôle des dépenses budgétaires prévues par les lois de finances qui n'ont pas été adoptées par le Parlement et qui s'étalent de 1965 à 1977, indiquant que la loi de régulation du budget de 2007 est en cours d'élaboration avec le concours de tous les secteurs concernés. Abordant, le projet de la loi de finances 2010, le ministre a déclaré que celui-ci permettra notamment de suivre la mise en œuvre du programme des investissements publics, de confirmer les mesures prévues par la LFC 2009 pour l'encadrement du commerce extérieur et des investissements étrangers, l'allégement de la pression fiscale, la simplification du système fiscal, le renforcement de la protection sociale et l'utilisation des énergies renouvelables. Entre autres, M. Djoudi a souligné que l'économie algérienne avait résisté face à la crise financière mondiale grâce à une gestion budgétaire judicieuse qui a permis la constitution d'une épargne publique considérable et un paiement anticipé des dettes internes et externes ainsi que la reconstitution des réserves de change. En ce qui concerne le taux d'inflation, le ministre a précisé qu'il n'y a pas de différence entre les grandes villes et les autres wilayas du pays, ajoutant que l'évaluation du taux d'inflation par l'Office national des statistiques se fait selon les méthodes universelles. Il a, en outre, précisé que les crédits à l'économie ont enregistré un taux de croissance de 15% en un an et 55 % de ces crédits sont destinés à l'investissement. Evoquant le sujet de la dépréciation du dinar critiquée par certains députés, le ministre a expliqué que le taux de change constitue un moyen de régulation des importations et des revenus fiscaux pétroliers. M. Djoudi a rappelé ainsi que la LFC 2009 était intervenue dans une conjoncture d'instabilité financière consécutive à la crise financière mondiale, soulignant qu'elle prévoyait des mesures de gestion de situations exceptionnelles comme l'impact de cette crise. Samira H.