Décidément, les reports du procès en appel, relatif à la grosse affaire de dilapidation de fonds bancaires portant sur 1,7 milliard de dinars au préjudice de la Banque de développement local (BDL), n'ent finissent pas. En effet, le juge de la cour a décidé, encore une fois, du report, malgré le mécontentement des avocats de la défense ainsi que des familles des accusés. A cet effet, la date requise pour ce procès, a annoncé hier le juge, serait pour le 18 décembre de l'année en cours. Apres l'annonce du report, les avocats de la défense, plus précisément ceux qui défendent la seule femme accusée dans l'affaire, ont déposé auprès du juge, une demande, sollicitant de sa part une liberté provisoire pour l'accusée, en question. Les avocats ont appuyé leurs arguments par le fait que cette liberté provisoire n'aurait aucun effet sur le déroulement de l'enquête. Ces derniers se sont portés garants en ce qui concerne la présence de l'accusée le 18 décembre prochain, date du procès. A cet effet, selon les procédures judiciaires, le juge a demandé l'avis du procureur, en ce qui concerne la demande des avocats. Ce dernier a refusé clairement cette demande, argumentant que les accusés, hommes ou femmes sont égaux devant la loi. Suite a quoi, le juge a refusé de son côté la demande des avocats. Rappelons qu'une trentaine de personnes dont trois sont considérées comme étant en fuite, sont accusées dans cette affaire. Le verdict ayant sanctionné le procès, a vu la condamnation de trois des accusés, dont un ex-directeur de l'agence BDL d'El Mouradia et un commerçant, à dix années de prison ferme. Le principal accusé est un commerçant qui a, selon l'accusation retenue à son encontre par la justice, encaissé des sommes importantes auprès de l'agence BDL, alors que ses comptes bancaires n'étaient pas suffisamment approvisionnés et ne pouvaient, de ce fait, couvrir les retraits effectués. Les poursuites judiciaires, dans cette affaire, ont eu lieu sur la base de la loi 01/06 du 20 février 2006, relative à la corruption. Il faudra donc attendre la date du 18 décembre pour connaître le dénouement de cette affaire. Il est à rappeler que le système bancaire, dominé par le secteur public, est pointé du doigt par les opérateurs économiques pour ses dysfonctionnements et ses défaillances dont les pesanteurs se ressentent sur l'activité économique et le volume des investissements privés. Plusieurs affaires de dilapidation restent ouvertes, certaines d'entre elles n'ont pas été jugées, d'autres sont en appel, mais jusqu'à présent, on n'a pas encore assisté à la clôture définitive d'aucun procès. En effet, l'agenda des procès est plein, mais aucune nouveauté n'est constatée dans le traitement de ces dossiers. C'est le cas de plusieurs affaires ; on peut citer, par exemple, le cas de l'affaire de la Badr de Birkhadem, qui se déroule, actuellement au tribunal correctionnel de Bir-Mourad Raïs, dont après plusieurs reports, la juge va prononcer, aujourd'hui, le verdict.