Le marché mondial du gaz risque à terme de connaître des changements radicaux. Même si aujourd'hui la demande de gaz a baissé en raison de la crise économique mondiale et l'augmentation des stocks de gaz sur le continent américain, cela ne peut être que conjoncturel, d'autant que le gaz naturel liquéfié (GNL) connaît un essor de plus en plus important . Selon le quotidien économique français " Les Echos ", lequel se réfère à l'association Cedigaz, le commerce mondial de gaz naturel a représenté 813 milliards de mètres cubes en 2008, dont 72 % par gazoduc, et 28 % par la filière GNL, forcément transporté par bateau. Cette part doit s'accroître avec l'ouverture de nouvelles routes en provenance du Yémen, d'Angola, du large de l'Australie, de l'Arctique, du Brésil. Les développements du Moyen-Orient et du Nigeria sont loin d'être achevés. Une part importante des champs continentaux en déclin sera remplacée par des ressources offshore. L'apparition de la technique du FLNG, une usine flottante qui réalise la liquéfaction du gaz naturel en mer, repousse encore les limites. Si l'Agence internationale de l'énergie et les groupes gaziers prévoyaient il y a peu une croissance de la demande de gaz de 54 % entre 2007 et 2030, cette prévision est ramenée à une hausse de 43 % seulement. Et, écologie oblige, il existe même un scénario " vert " qui réduit à 17 % la croissance de consommation du gaz d'ici à vingt ans.Il n'en demeure pas moins que le marché du gaz naturel reste orienté, même dans le pire des cas, en forte hausse. Et que ce gaz sera de plus en plus maritime d'autant plus que les besoins des grands pays émergeants se fait de plus en plus pressante. Ainsi, selon les prévisions de l'AIE, la croissance de la demande mondiale de gaz est supérieure à celle du pétrole et s'établit à 1,8 % par an jusqu'en 2030. Cependant, le développement des activités gazières nécessitera d'importants investissements. L'AIE estime que les investissements nécessaires d'ici à 2030 pour développer la filière gazière sont estimés à quelque 5 500 milliards de dollars. Le développement du GNL, qui monte en puissance depuis les années 1990, est en train de bouleverser considérablement le marché du gaz. Les pays producteurs ont beaucoup investi dans la liquéfaction, et, à l'autre bout de la chaîne, les consommateurs se sont dotés d'importantes infrastructures de regazéification. Le GNL, apparaît indéniablement comme un vecteur essentiel de l'expansion gazière mondiale. Le commerce du GNL reste promis à un développement rapide, de l'ordre de 7 %/an d'ici à 2020, Samira G.