L'Union générale des travailleurs a entamé hier de la tripartite sur fond d'optimisme. Avant le début des travaux, Abdelkader Malki, membre du Conseil national de l'UGTA, a affirmé que le dossier du salaire national minimum garanti (SNMG), est "très important car il touche directement le pouvoir d'achat des citoyens". Raison pour laquelle, a-t-il souligné sur les ondes de la radio chaîne III, l'UGTA espère une augmentation plus importante que celle des précédentes tripartites. Plus explicite, Abdelkader Malki a dévoilé les propositions de la Centrale syndicale qui veut un niveau de relèvement de " 3 000 dinars à 6 000 dinars ", c'est-à-dire un SNMG entre "15 000 dinars et 18 000 dinars ". La question du pouvoir d'achat des citoyens est l'une préoccupations majeures de l'UGTA, qui a réalisé une enquête "budget de famille ". Selon Abdelkader Malki, qui cite le résultat de cette enquête, la famille algérienne a besoin d'un salaire de "32 000 dinars " pour subvenir à ses besoins. Il déplore, néanmoins, le fait que le secteur privé ne soit pas animé de cette volonté d'augmenter les salaires des travailleurs. Plus grave encore, il affirme que le salaire des employés dans certaines entreprises privées est au dessous de 12 000 dinars, soit moins que le SNMG. Pour ce qui est des propositions du gouvernement, il précise que l'UGTA appuie certaines d'entres elles comme " le payement des allocations familiales par les entreprises privées et que l'Etat se désengage de la prise en charge de ce dossier ". Selon Abdelkader Malki, il est indispensable que " les entreprises étrangères ou privées nationales payent ces allocations et qu'il n'est pas normal que l'Etat le fasse alors que ces entreprises gagnent des milliards ". L'UGTA s'inscrit, également, en droite ligne des mesures de la loi de finances complémentaire 2009, une question à l'ordre du jour aussi de la tripartite. " Nous soutenons toutes ces dispositions car elles sont importantes pour l'économie nationale ", a-t-il déclaré. Abdelkader Malki est revenu par ailleurs sur les dossiers qui n'ont pas été retenus tel le code du travail. La raison, selon lui, est que le groupe de travail planche toujours sur ce dossier et que l'UGTA n'a pas eu de discussions sur ce dossier avant la tenue de cette 13e tripartite". Autre question qui n'a pas eu l'aval des trois parties pour l'inscrire à l'ordre du jour, l'article 87 bis, qui " reste toujours posé ". Abdelkader Malki, annonce que l'UGTA reste favorable à son abrogation et d'autres discussions auront lieu prochainement. Abdelghani M