Le ministre de l'enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M.Rachid Harraoubia, est revenu notamment sur l'actualité de son secteur, dans l'audition que lui a consacrée la commission de l'éducation, de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des affaires religieuses de l'Assemblée populaire nationale (APN) sur la rentrée universitaire 2009-2010. Ainsi, le ministre a réagi, à la suite des informations rapportées par la presse écrite concernant le nombre d'étudiants algériens inscrits dans des universités égyptiennes, et à la question d'un membre de la commission, relative à la reconnaissance des diplômés LMD par la Fonction publique. En effet, le nombre d'étudiants algériens inscrits dans les universités égyptiennes, dans le cadre de la coopération officielle, ne dépasse pas 17 étudiants auxquels s'ajoutent 97 enseignants stagiaires dans différentes spécialités, a affirmé, mercredi à Alger, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, "Contrairement à ce qui a été rapporté par la presse écrite, le nombre d'étudiants algériens bénéficiaires d'une bourse d'études aux universités publiques égyptiennes est estimé à 17 dont 5 sont rentrés au pays suite aux derniers évènements", a affirmé M. Harraoubia qui intervenait en marge de la réunion de la commission. A ces étudiants s'ajoutent "97 enseignants stagiaires dont 58 ont, jusque-là, regagné le pays", a précisé le ministre. Dans ce contexte, M. Harraoubia a rappelé que son département avait décidé l'année écoulée de ne plus envoyer d'étudiants en Egypte pour plusieurs raisons, affirmant que cette décision "ne revêtait aucun caractère politique" mais était plutôt motivée par "la non-disponibilité dans les universités égyptiennes de spécialités objet de bourses universitaires à l'étranger". S'exprimant sur le sort des étudiants ayant regagné l'Algérie, M. Harraoubia a rassuré ces derniers précisant que "toutes les mesures ont été prises pour leur prise en charge au niveau des universités algériennes ou leur transfert vers d'autres pays". "Nous prendrons en charge chaque étudiant désirant rentrer en Algérie et nous œuvrerons à ce qu'il préserve ses connaissances scientifiques acquises (...) et à ce qu'il poursuive ses études dans des conditions normales à même de lui permettre de soutenir sa thèse", a-t-il ajouté. Concernant les étudiants et stagiaires algériens qui sont restés en Egypte, le ministre a affirmé qu'il était "en contact direct et permanent avec eux" rappelant l'installation d'un bureau au niveau du ministère chargé du contact quotidien avec ces étudiants et du suivi de leur situation. Quant aux étudiants égyptiens inscrits dans les universités nationales et dont le nombre est relativement "important", M. Harraoubia a indiqué qu'à l'heure actuelle, il n'a pas été saisi du départ d'aucun étudiant égyptien saluant par la même l'attitude "civilisée" des étudiants algériens à l'égard de leurs homologues égyptiens. Répondant à la question du membre de la commission, selon laquelle les diplômes issus du système LMD n'étaient pas reconnus par la direction générale de la Fonction publique, le ministre a affirmé que les diplômes du système Licence-Mastère-Doctorat (LMD) sont reconnus par la Fonction publique à l'instar de ceux du système classique, il a ajouté que, "cela était faux". Il a précisé que l'intégration de ce type de diplômes au sein de la Fonction publique "est une question tranchée", conformément au décret présidentiel, signé en 2007, coïncidant avec la sortie de la première promotion de licenciés de ce système. A une question sur les bourses d'études à l'étranger, M. Harraoubia a souligné que "les résultats positifs obtenus dans ce domaine durant ces cinq dernières années, ont incité le secteur à poursuivre le programme d'octroi de bourses d'études à l'étranger à 100 majors de promotion par an et ce durant cinq années consécutives". Sur 500 étudiants ayant bénéficié de ces bourses, le ministre a indiqué que plus de 300 ont regagné le pays et ont été affectés dans différentes universités, en attendant que le reste des étudiants finissent leurs études et reviennent en Algérie. M. Harraoubia a rappelé que 134.981 nouveaux étudiants ont rejoint les universités lors de cette rentrée, alors que 116.000 nouvelles places pédagogiques ont été réceptionnées, ainsi que 48 bibliothèques universitaires dont trois à caractère central. Concernant les capacités d'hébergement et la restauration, 96.646 nouveaux lits et 5 restaurants universitaires, dont 13 à caractère central, ont été réceptionnés, a-t-il précisé. Le ministre a annoncé l'ouverture de 493 nouvelles spécialités soit un total de 2245 spécialités. Ces mesures visent à "alléger la pression sur les universités algériennes qui connaissent, chaque année, une grande affluence des étudiants", a estimé le ministre. Nassim T.