C'est aujourd'hui, que 193 pays dont l'Algérie, prendront part à la conférence sur le climat qui aura lieu dans la capitale danoise, Copenhague, pour tenter de se mettre d'accord sur un nouvel accord international de lutte contre le changements climatique, qui remplacera le Protocole de Kyoto dont la première phase arrive à son terme en 2012. La plus importante rencontre internationale sur les changements climatiques depuis celle qui permis l'adoption du protocole de Kyoto. Baptisée '' CdP-15 '', la 15e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) de Copenhague réunira donc, partir d'aujourd'hui jusqu'au 18 du mois en cours, au Danemark, les dirigeants de 193 pays qui devront s'entendre sur les efforts à déployer afin de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), à moyen et à long termes, et de s'adapter aux changements climatiques en cours. Les discussions de Copenhague doivent ainsi aboutir à la signature d'un accord qui définira les nouveaux objectifs de la communauté internationale en matière de lutte contre les changements climatiques, dans le prolongement du protocole de Kyoto qui prend fin en 2012. Le sommet climatique de Copenhague sera donc un moment déterminant. Les décisions qui seront prises pourraient avoir un impact sur l'avenir des habitants de la planète et des nombreuses générations à venir. Il convient de signaler, par ailleurs, que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) redoute une éventuelle taxe sur le pétrole et le gaz. Le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, avait estimé que l'imposition de nouvelles taxes aura des retombées négatives sur les économies des pays de l'Opep. D'ailleurs, les pays producteurs de pétrole sont en discussion pour présenter une position commune à ce sommet mondial sur le climat. Ces nations "appréhendent l'introduction de la taxe carbone dont l'application entraînera une baisse de la consommation de pétrole et de gaz et des pertes pour les pays exportateurs de brut pouvant atteindre les 3000 milliards de dollars d'ici à 2050", a expliqué le ministre. L'Opep doit avoir une position coordonnée afin de protéger ses intérêts. Pour M. Khelil, les plus gros pollueurs de la planète sont ceux qui utilisent le charbon et non pas "les pays exportateurs de pétrole dans la mesure où ils ne font que vendre cette énergie". Il faut savoir que le changement climatique est dû aux activités humaines qui rejettent massivement des gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Le gaz carbonique (CO2) est issu des combustibles fossiles (gaz, pétrole, charbon) et de la déforestation par incendie. Les pays de l'OCDE (Organisation de coopération et développement économiques) rejettent 5 à 50 fois plus de CO2 que les pays du Sud. Au XXIe siècle, le réchauffement de la planète devrait être de l'ordre de 1,5 à 6 degrés Celsius et l'on s'attend à une montée des eaux allant de 10 à 90 centimètres ! Ce sont les pays du Sud qui subiront le plus durement les conséquences de ces changements au niveau de l'agriculture, des ressources en eau, des zones côtières ou de la biodiversité. Les pays industrialisés comme les Etats-Unies sont responsables de ce changement climatique. La Chine a annoncé qu'elle réduirait son intensité énergétique de 40 à 45% par point de PIB (produit intérieur brut) d'ici 2020. l'Inde quant à elle opte pour 20 à 25%. L'Algérie, en revanche, pays producteur et exportateur de pétrole et de gaz, a depuis longtemps adopté une méthode technologique moderne d'un système de captage et de séquestration du CO2. Il importe de souligna d'autre part, que l'Union européenne a décidé d'imposer une "taxe CO2" pour lutter contre le réchauffement climatique. Cet accord va en effet imposer des quotas d'émission de CO2 à toutes les compagnies aériennes étrangères et européennes à partir de 2012 qui devront payer 15 % de ces droits de polluer à partir de 2013. Cette contribution financière, qui est évaluée à 4,8 milliards d'euros par an, arrive dans un contexte difficile, puisque le prix du kérosène augmente continuellement. Enfin, toutes les cartes seront jouées à cette conférence afin que les parties que ce soit les pays industrialisés les plus pollueurs de la planète ou les pays du Sud, tentent de se mettre d'accord sur un nouvel accord international de lutte contre le changement climatique.