Le groupe Terramin Australia Ltd, leader australien dans la production de zinc, envisage d'investir plus de 200 millions de dollars dans un projet minier en Algérie. L'entreprise a annoncé, hier, avoir engagé des discussions avec des banques publiques algériennes pour lever les fonds nécessaires au développement de projets miniers en Algérie. Selon Kevin Moriarty, P-DG du groupe, l'investissement porte sur un montant de 266 millions de dollars, souligne le quotidien électronique "toutsurlalgerie". "L'environnement est positif pour financer ce projet, spécialement en Algérie. Nous travaillons avec les banques en ce moment", a déclaré M. Moriarty. Il espère pouvoir réunir les fonds d'ici la fin de l'année 2010. En effet, le groupe australien possèderait 65% du capital de la société exploitatrice ainsi créée, le reste serait détenu par deux entreprises publiques algériennes. Signalons que Terramin Australia ltd est déjà présent en Algérie où il exploite des mines à Tala Hamza, dans la région de Béjaïa. Le cours du zinc a grimpé de 91% cette année et la demande du secteur métallurgique repart à la hausse au sortir de la crise économique internationale. Il faut dire que l'investissement dans le secteur minier en Algérie commence à prendre un nouvel élan, ces dernier temps, notamment que le gouvernement a décidé de rationaliser ses ressources naturelles minières. Il convient de signaler, dans ce contexte, que le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a annoncé récemment la création prochaine d'un groupe minier public, baptisé Manadjim El Djazaïr. Le groupe va englober les entreprises publiques activant dans le secteur des mines. L'idée, selon le ministre, est de rationaliser l'utilisation des moyens techniques et humains. "Le groupe va avoir un objectif réel de création de valeur ajoutée dans divers domaines, que ce soit dans le phosphate, le plomb, le zinc, les agrégats, le sel ou les autres produits industriels", a-t-il précisé. L'Etat va, selon lui, faire un grand effort pour réorganiser la nouvelle entreprise. L'objectif étant de "lancer une grande société d'une certaine renommée avec les ressources humaines qu'il faut, l'organisation qu'il faut, la formation qu'il faut. Cette remise à niveau va prendre plusieurs années pour se faire", a-t-il indiqué. M. Khelil a tenu à souligner que ce nouveau groupe minier ne faisait pas partie de la nouvelle stratégie industrielle consistant en la création de champions nationaux à capitaux publics. Samira H.