Près de 2 millions de tonnes de minerais seront produits et 400 employés seront recrutés. L'exploitation du gisement de zinc et de plomb d'Amizour, dans la wilaya de Béjaïa, est dans sa phase préparatoire maintenant que l'étude de faisabilité a été officiellement finalisée. Selon Greg Cocheran, le directeur général de Terramin Australia Limited, il ne reste plus que le permis de préparation d'exploitation de ce gisement dont la réserve a été revue à la hausse trois fois de suite avant d'être prouvée de quelque 68 millions de tonnes. Dans un point de presse qu'il a organisé hier, M.Greg Cocheran a rejeté tout lien avec la sortie médiatique du président de l'APW de Béjaïa qu'il a qualifiée au demeurant «d'individuelle». Le conférencier a préféré parler de coïncidence avec d'abord sa première visite officielle programmée bien avant mais aussi avec la finalisation de l'étude de faisabilité remise officiellement, hier, au président-directeur général de la «Western Mediterranean Zinc», un joint-venture algéro-australien en charge du projet, M.J.P.Wilheim. Cette étape charnière qui a duré près de trois années s'est caractérisée par les sondages d'exploration, matérialisés par l'opération de 60 forages avec à la clé un investissement de plus de 30 millions de dollars US. Cette phase débutera en septembre prochain avec une possibilité d'entrée en production dans un délai de trois ans. Il a été précisé par ailleurs que «cette phase préparatoire s'articule autour de l'aménagement des accès à la mine par le creusement de deux tunnels de 3,2 km chacun, la mise en place d'une usine de traitement et d'un barrage». «Une production prévisionnelle d'une capacité annuelle de 2 millions de tonnes de minerais dont 210.000 tonnes de concentré de zinc et 40.000 tonnes de plomb», a encore expliqué le conférencier. L'ouverture reste conditionnée non seulement par l'obtention d'un permis d'exploitation mais également du feu vert du ministère de l'Energie et des Mines, attendus respectivement pour mars et septembre prochains. Le site de Tala Hamza est présenté par ailleurs comme l'un des tout premiers gisements au monde. «Je suis fier de partager cet instant avec vous», déclarait le DG de WMZ mettant en exergue l'apport des 140 employés algériens qui ont parallèlement bénéficié d'une formation et d'un transfert de savoir. «WMZ» est une société de droit algérien, détenue à 65% par la firme australienne «Terramin Australia Limited» et à 35% par un groupement d'entreprises nationales, l'Enof (entreprise nationale des produits miniers non ferreux) et l'Orgm (Office de recherche géologique et minière) avec respectivement 32,5% et 2,5% Sur sa lancée, le conférencier illustrera toute l'importance de ce projet pour le développement économique de la région de Béjaïa en particulier et du pays en général. Un projet qui, selon lui, «motivera l'investissement et le développement de l'industrie minière en Algérie». Quant à l'impact sur l'environnement, «les experts engagés sur l'étude remettront leurs conclusions dans 6 semaines», a affirmé M.Wilheim. M.Cochran a mis en relief le renforcement technique et managérial de la filiale WMZ, et son recours aux bureaux de consulting internationaux les plus prestigieux notamment en matière d'environnement. Interrogés sur la provenance des fonds de développement du projet, les conférenciers affirment s'appuyer sur les fonds propres de la société et les emprunts. Les Chinois ont par ailleurs injecté des capitaux à hauteur de 10% et la société est à la recherche d'autres partenaires, avons-nous également appris hier. Il y a lieu de noter qu'au lancement de la mine, 400 personnes seront recrutées. Terramin Australia Limited a, par ailleurs, réussi à lever, depuis 2003, plus de 200 millions de dollars, en termes d'apport en capital.