En prévision de la mise en œuvre effective de la contractualisation entre les organismes de sécurité sociale et les établissements publics de santé, prévue d'être généralisée d'ici 2013, dans le but d'améliorer la prise en charge hospitalière des assurés sociaux, un regroupement régional d'information et de formation consacré aux cadres de la CNAS et de la CASNOS relevant des agences de la région centre, a été organisé hier, à Alger, en présence des cadres de ces organismes et le ministre du Travail et de la Sécurité sociale. A cet effet, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh à mis l'accent sur l'importance de la mise en œuvre de la contractualisation entre les organismes de sécurité sociale, en l'occurrence de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS) et les établissements publics de santé, soit les hôpitaux. Selon lui, l'objectif principal, en premier lieu, est de mieux connaître le statut des usagers du système public de soins (assuré social, ayant droit d'un assuré social, démuni, non assuré social...) d'assurer une plus grande transparence dans les relations entre les bailleurs de fonds, dont les organismes de sécurité sociale, et les prestataires de soins. En second lieu, d'assurer une meilleure maîtrise des dépenses de santé de la sécurité sociale, garantir une plus grande efficacité dans le fonctionnement du système public de soins et une amélioration de la qualité de la prise en charge hospitalière des assurés sociaux. M. Louh a souligné, en outre, les efforts consentis dans le cadre de l'amélioration et la modernisation des services de travail et du système de sécurité sociale, à savoir l'introduction de la carte magnétique Chifa, qui a déjà commencé dans cinq wilayas, à savoir Boumerdès, Annaba, Médéa, Oum El Bouaghi et Tlemcen, sera généralisée à 5 millions d'assurés, au cours des trois prochaines années, avant d'être étendue au système du tiers payant à l'horizon 2012. Outre l'application de la convention signée entre le médecin traitant et la sécurité sociale, lancée comme opération pilote à Annaba, dont des retraités, assurés sociaux à 100 %, bénéficient déjà de consultations médicales gratuites. Aussi, la réalisation de plusieurs infrastructures tels le centre d'accueil pour les parents d'enfants souffrant de maladies cardiologiques relevant du centre de santé de Bou Ismail ; les quatre centres régionaux d'imagerie médicale spécialisés dans le dépistage du cancer du sein chez la femme. Selon le ministre, à partir du 2 janvier prochain, les femmes âgées de 40 ans seront convoquées par la CNAS pour effectuer le dépistage. Evoquant les cotisations de la caisse nationale de sécurité sociale, le ministre a jugé insuffisantes ses participations, ce qui a amené l'Etat à chercher d'autres sources de financement, et ce à travers des mesures qui ont été prises dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour 2009, à savoir l'application d'une taxe de 5% sur les importations des médicaments, une taxe de 2 DA sur le tabac, une autre taxe sur les bateaux de plaisance, qui seront injectées dans la caisse de la sécurité sociale. Le ministre a fait savoir que l'Etat injecte 38 milliards de dinars chaque année pour la caisse nationale de sécurité sociale. Abordant la revalorisation du SNMG, le ministre a affirmé que l'article 87 bis, qui concerne la définition du Salaire national minimum garantie (SNMG), sera prochainement révisé et amendé, afin d'avoir à l'avenir une politique salariale globale et équitable. Interrogé sur le nouveau système de retraite à savoir la suppression de la retraite sans condition d'âge, le ministre a indiqué que ni la durée du travail qui est fixée à 32 ans, ni le taux de 80%, ne changeront. Ce qui va être supprimé, précise-t-il, c'est le dispositif 97 de la retraite sans condition d'âge, ce qui veut dire que l'âge de retraite de 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes ne changera pas aussi. Donc, les travailleurs qui replissent les conditions avant la promulgation de la prochaine loi, ne seront pas touchés, leur droit sera préservé à n'importe quel moment il peuvent demander leur retraite conformément à l'ancien dispositif de 97. C'est-à-dire que ceux qui seront touchés, sont ceux qui viennent après la promulgation de la nouvelle loi. Samira H.