L'autorité de régulation des hydrocarbures maintient toujours sa proposition d'augmenter le prix du gasoil et de l'essence, comme elle le souhaitait depuis des années.Hier, le directeur général de cette agence a été clair et précis en affirmant sur les ondes de la radio chaîne III sa proposition au gouvernement de relever d'abord le prix du gasoil de " 10% chaque année sur 10 ans". En pratique, cela donnera un prix du litre de gasoil de " 46 dinars d'ici une dizaine d'années " a-t-il expliqué. La raison invoqué, par Nouredine Cherouati est d'ordre financière et écologique. Mais c'est la première qui est plus importante à ses yeux. Car l'Algérie consomme des quantités importantes de ce gasoil qu'elle importe. Selon les chiffres qu'il a fournis, les importations ont atteint plus de " 560.000 tonnes de carburants en 2009 ". D'où cette hausse de la facture qui atteint " 300 millions de dollars ", soit une augmentation de 50% en une année quant on sait qu'en 2008, le montant des importations du gasoil était de " 200 millions de dollars ". Il faut dire que le gouvernement n'a pas encore dit son dernier mot car pour l'heure, il ne s'agit que d'une proposition qui sera soumise " prochainement à l'Exécutif qui aura entre les mains un dossier ficelé ", a-t-il précisé. Il s'agit, selon le premier responsable de l'ARH de procéder à des " rattrapages, car les prix n'ont pas augmenté depuis 2005 et ceux du gasoil ne représentent que 50% de ceux de l'essence, ce qui est contraire à ce qui se fait ailleurs ". Cela étant dit, Nouredine Cherouati a relevé le problème de raffinage que connait notre pays et le parc automobile " vétuste qui consomme des quantités importantes de gasoil ". Pour y remédier, il est prévu la construction de nouvelles raffineries, celle de Tiaret notamment qui entrera en service en " 2013 ". En parallèle, le DG de l'ARH exclut toute baisse des prix des carburants dits propres. " Aucune baisse n'est prévue car nos prix représentent 20% de ceux appliqués en Europe actuellement et un quart de ceux de nos voisins immédiats", a-t-il déclaré. Par contre, le prix du GPL " ne connaitra pas de hausse ". Pour ce qui des marges bénéficiaires pour les exploitants des stations de service qu'ils jugent minimes, le DG de l'ARH, soutien leur revendication de les augmenter en raison, notamment, des charges comme celle des salaires des travailleurs qui ont connu une hausse. Abdelghani M.