Après les PME, qui se sont dotées dernièrement d'un comité ad-hoc chargé de réfléchir sur la problématique du développement et du renforcement de leurs capacités, le secteur financier va suivre la même logique. Un comité ad-hoc chargé de rendre le système bancaire et financier plus performant sera installé dès la première semaine du mois de janvier 2010. C'est du moins ce qu'a annoncé, jeudi, le président du Conseil national économique et social (Cnes), Mohamed Seghir Babès, en marge d'une rencontre consacrée à la présentation et au débat du rapport de conjoncture relatif à l'état économique et social de la Nation pour 2008 et celui des perspectives de 2009. "Ce comité sera chargé de mettre en phase la sphère bancaire et financière avec la sphère économique réelle", a expliqué le président du Cnes, avant d'ajouter que " ce sont ces acteurs-là qui tiennent l'entreprise et qui créent l'emploi pérenne et la croissance durable", a-t-il soutenu. A noter que l'installation de ce comité intervient après celui déjà mis en place, il y a quelques semaines, pour élaborer une stratégie visant à promouvoir la création des PME en Algérie. En effet, le système bancaire est souvent présenté comme le principal obstacle à l'investissement étranger en Algérie. L'objectif est donc clair, la création dudit comité est de rendre le système bancaire et financier plus performant. D'autre part, le président du Cnes a, dans son allocution à l'ouverture de cette réunion, indiqué que "la présentation du rapport de conjoncture de 2008, qui intervient après la présentation du document agrégatif des trois dernières années (2005, 2006 et 2007), va permettre d'installer un regard évaluateur du Conseil sur une période de quatre ans". Toujours à propos du rapport, le président du Cnes a indiqué que "nous sommes en train de tenter de ramasser l'essentiel de l'énergie nationale autour de cet acte, de mettre en place des dispositifs institutionnels de veille et de suivi de la façon dont sont élaborées et lancées les différentes politiques publiques". Pour le président du Cnes, "l'accomplissement de cette mission ne peut pas être fait en comptant sur le seul potentiel national ". Pour cela, a-t-il poursuivi, " nous sommes en coopération intense avec l'ensemble du système onusien pour aller à une construction nationale des systèmes d'évaluation des politiques publiques, notamment en matière du développement durable, la lutte contre la pauvreté, la gouvernance et l'économie fondée sur la connaissance". En effet, lors des débats tenus après la présentation des documents, le représentant de l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi), Mamadou M'bye, a félicité le Cnes pour la qualité des documents élaborés, soutenant même que " les rapports du Cnes constituent pour le système des Nations-unies un document majeur d'évaluation ". Pour sa part, M. Mohamed Seghir Babès a plaidé pour une collaboration étroite avec les organisations onusiennes accréditées en Algérie, faisant remarquer que les rapports élaborés par son organisme sont approuvés par les experts du PNUD. Nassima Bensalem