L'ex-Chef du gouvernement espagnol José Maria Aznar (1996-2004) a estimé, hier à Madrid, que le changement climatique était une théorie “scientifiquement discutable” transformée en “nouvelle religion”. “En ces temps de refroidissement global de l'économie internationale (...), les porte-drapeaux de l'apocalypse climatique exigent de consacrer des centaines de milliards d'euros” à combattre le réchauffement climatique, a critiqué l'ancien dirigeant conservateur espagnol. M. Aznar, connu pour ses prises de position iconoclastes — contre les limitations de vitesse et l'abus d'alcool, par exemple — s'en est pris cette fois à la question “scientifiquement questionnable” de connaître “la température de la planète dans une centaine d'années” et de vouloir “régler un problème qu'auront peut-être ou peut-être pas nos arrière-petits enfants”. Ces déclarations ont été faites lors de la présentation du livre du président de la République tchèque Vaclav Klaus La planète bleue (pas verte) dans lequel il met en question “le dogme trompeur” du réchauffement global. “Le réchauffement n'est ni global, ni important, ni sans précédent”, a assuré le président tchèque durant la même présentation à Madrid, avant d'affirmer que la “liberté est en danger et le climat va bien”. Les scientifiques s'accordent aujourd'hui à admettre le phénomène de réchauffement climatique lié à l'émission de CO2 par l'industrie et l'activité humaine. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) prévoyait dans son rapport 2007 une augmentation de la température mondiale de +1,1 à 6,4° C par rapport à 1980-1999 d'ici 2100. Il désignait l'activité humaine émettrice de gaz à effet de serre comme clairement responsable des augmentations de température déjà constatées.