De nombreuses régions du globe ont connu des conditions météorologiques particulièrement extrêmes depuis le début de l'année, avec des inondations, vagues de chaleur et coups de froid exceptionnels, selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Des observations préliminaires ont aussi montré que les températures à la surface des terres émergées dans le monde en janvier et en avril avaient atteint les plus hauts niveaux jamais enregistrés pour ces deux mois. Ces températures semblent avoir été de 1,89 degré Celsius plus élevées que la moyenne en janvier et de 1,37 degré en avril, note l'organisation. La liste dressée par cette organisation s'allonge de semaine en semaine. En Asie du Sud, les pluies de mousson inégalées ces dernières décennies dans la région ont fait, depuis juin dernier, près de 1900 morts au Bangladesh, en Inde et au Népal, y touchant une trentaine de millions de personnes. Figurent aussi sur la liste les importantes inondations qui ont récemment frappé une partie de la Grande-Bretagne, la vague de chaleur estivale en Europe du Sud-Est, les fortes précipitations de juin en Chine, ainsi que le cyclone Gonu en juin dans le sultanat d'Oman et en Iran, le plus violent dans le Golfe en trente ans, qui a fait 50 morts. En calculant la moyenne annuelle des températures, les climatologues constatent que les années 1990 ont été les plus chaudes du XXe siècle. Depuis 100 ans, la température de la planète a augmenté en moyenne de 0,6°C. Les météorologues travaillent sur des modélisations, c'est-à-dire une simulation des climats du futur à partir des constats actuels. Tous ces modèles prédisent que le climat se réchauffera encore plus au cours de ce siècle. On comprend mieux aujourd'hui les échanges d'énergie entre la terre, l'océan, l'atmosphère et l'espace. L'augmentation moyenne des températures au XXIe siècle serait comprise entre 1,5 et 6°C, voire davantage. De faibles changements de températures peuvent avoir des conséquences de grande ampleur sur les pluies, l'agriculture et les forêts. Ces changements sont dus à l'industrialisation de la planète et à l'utilisation massive d'énergies fossiles. Alors que les changements climatiques naturels se font sur de très longues périodes, ce qui implique une certaine adaptation des espèces animales et végétales, les changements anthropiques sont très rapides et par conséquent menacent énormément les écosystèmes souvent fragiles. Par l'importance de ses conséquences, le changement climatique préoccupe chaque jour davantage l'opinion publique, car il implique tous les aspects de la vie humaine. La question du changement climatique s'est installée durablement au premier plan de l'actualité et des préoccupations des opinions publiques.