Le Centre national de prévention et de sécurité routière, sous tutelle du ministère des Transports, a organisé, hier, une journée d'étude portant sur la conception et la mise en œuvre d'un système national d'information sur la sécurité routière. Ce système vise en premier lieu à déterminer les causes des différents accidents de la route, en utilisant des instruments de haute technologie dans le plan du travail, tout en citant les facteurs qui ont provoqué le fléau (accident de circulation) soit d'une façon directe ou indirecte après collecte des données et après avoir classé celles-ci selon leur gravité. Ainsi, pour ce faire le Centre national de la prévention et la sécurité routière a fait appel à la faculté Abdelhamid Ben Badis de Mostaganem, car dotée d'un institut spécialisé dans la sécurité des routes. En effet, selon le docteur Houari Ben Mekki, chercheur, spécialiste dans la recherche scientifique et le développement technologique, "le système national d'information consiste à la modernisation de la procédure de collecte des informations sur les différents accidents provoqués". Il a précisé que "ce plan consiste en une fiche de collecte d'informations complètement uniformisée afin qu'elle soit complète et fiable à être utilisé par les deux institutions à savoir la Gendarmerie nationale, la Sûreté nationale, (chargée de la collecte de l'information)". Aussi, selon M. Ben Mekki, "c'est la wilaya de Mostaganem qui a été choisi comme wilaya pilote pour tester cette fiche unique et uniforme". "C'est à partir de cette wilaya que nous avons vu à la hausse nos ambitions et de mettre réellement en place ce système national d' information et le proposer comme un plan bénéfique pour d'autres wilayas du pays", a-t-il affirmé. De plus, "c'est grâce à l'aide de l'université, l'appui du Centre national de recherche scientifique et du développement technologique et la prise en charge du système réseau par la direction d'Algérie Télécom, que cette banque de données nationale a été enrichie et alimentée afin de faciliter le déroulement de l'expertise et parvenir à des analyses perfectibles". Pour sa part, le directeur général du Centre national de prévention et de sécurité routière, M. H. Boutalbi, a indiqué que "la mise en œuvre de cette procédure réduira de façon progressive les accidents de la route qui continuent à faire des ravages en Algérie". Certes, "au cours du premier semestre de cette année, le taux de mortalité dans les routes de notre pays a augmenté. Par contre, le mois d'août a connu une régression par rapport à l'année précédente pour que ce taux de mortalité reprenne de l'ampleur en mois de novembre. Ainsi, il a été enregistré durant les 11 mois de l'année 2009 une moyenne de 38770 accidents de la route causant ainsi 4282 morts, soit une augmentation de 45%. En raison de tous ces dangers, et en vue de les éviter, les pouvoirs publics ont établi des mesures strictes dans le nouveau code la route qui consistent en des amendes qui s'alourdissent de plus en plus (10 ans de prison et un million de dinars d'indemnisation, etc.)", a précisé le DG du Centre national de prévention et de sécurité routière.