Le nombre d'accidents de la circulation ne fait qu'augmenter en Algérie, allongeant la liste des morts. Pour cause, 4 282 personnes ont perdu la vie sur les routes, pour les 11 premiers mois de 2009, contre 4 151 pour la même période en 2008, soit une hausse de 3,16%. Ce constat a été établi, hier, par le directeur du Centre national de prévention et de sécurité routière, Hachemi Boutalbi, lors d'une journée d'étude sur “la conception et la mise en œuvre d'un système national d'information sur la sécurité routière”, organisé au ministère des Transports, à Alger. Le nombre d'accidents de la circulation a lui aussi enregistré un surcroît de 3,95%, où 38 770 accidents ont été enregistrés, contre 37 425 pour la même période de l'année dernière. Ces chiffres témoignent de l'absence des résultats quant aux mesures prises par les pouvoirs publics pour faire face à Le nombre de blessés connaît, également, un accroissement d'une moyenne de 3,32%. Ce qui donne un nombre de 60 876 blessés pour 2009, alors qu'il y avait 60 026 blessés en 2008, soit 850 nouveaux cas. Malgré le durcissement des textes de loi, les routes algériennes deviennent de plus en plus des tombeaux à ciel ouvert. Les chiffres sont effarants et parlent d'eux-mêmes. Il ne se passe pas un jour sans qu'une personne ne laisse sa vie en cours de route. Les causes directes sont connues, mais à ce jour, aucune solution fiable n'a été encore trouvée. D'ailleurs, le facteur humain représente 90,19% des causes d'accidents, suivi du facteur technique à hauteur de 4,30%. Par ailleurs, un plaidoyer a été fait sur l'importance d'avoir un système de données relatives aux accidents de la circulation et une cartographie nationale et homogène reliant les statistiques fournies par la Gendarmerie nationale et la Sécurité nationale. Messaoud Nacer Taher, directeur des transports urbains de la circulation, reconnaît que “le PV de collecte d'informations n'est pas le même pour la Gendarmerie nationale et la Sécurité nationale. Certains font la collecte de manière trimestrielle, d'autres de façon bimensuelle et chaque secteur donne des raisons différentes”. Il explique que “c'est pour cela que nous voulons mettre en place ce système, car il nous aidera à coordonner les informations fournies par les différents acteurs et collecter le maximum de données”.