Le gouvernement s'attelle actuellement à la mise à jour des textes juridiques régissant le secteur de la communication et le code de l'information, a indiqué, jeudi, le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Communication, M. Azzedine Mihoubi, lors d'une réunion plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN). M. Mihoubi a précisé que " les textes régissant les grandes institutions médiatiques, à l'instar de la télévision, de la radio et autres, nécessitent d'être actualisés pour s'adapter aux mutations sur la scène médiatique internationale" et donc, le gouvernement s'attelle actuellement à la mise à jour des textes juridiques régissant le secteur de la communication, et le code de l'information, à commencer par le code de l'information qui constitue le cadre général régissant la pratique de la profession de journaliste et les autres textes s'y rapportant comme les textes relatifs à la publicité. De ce fait, il a appelé à une réflexion sur les réalisations accomplies grâce au code de l'information régissant le secteur depuis plus de 20 ans, ce qui, a-t-il dit, permettra l'élaboration d'un texte répondant aux objectifs auxquels aspire la famille médiatique qui est partie essentielle au débat autour de ce texte. Par ailleurs, M. Mihoubi a estimé important de booster le secteur de la publicité au vu de la dynamique qui marque le secteur économique. Cela implique, a-t-il dit, un encadrement pour atteindre les objectifs fixés, à savoir libérer le secteur de la publicité, assurer la transparence et la protection du consommateur, adapter les normes à celles en vigueur de par le monde et enfin, lutter contre le monopole dans ce domaine. Interrogé, par ailleurs, sur monopole dans le marché de la publicité, M. Mihoubi a affirmé qu'il n'y avait pas de monopole sur ce marché libéralisé depuis 22 ans, tout en précisant que l'Agence nationale d'édition et de publicité (ANEP) n'exerçait aucun monopole sur le marché de la publicité en Algérie. Il a souligné que l'agence en question ne gérait que près de 56% du marché national de la publicité. Elle gère les annonces à caractère institutionnel ou juridique, mais pas la publicité commerciale, a-t-il fait remarquer. D'ailleurs, ajoute-t-il, sur les 80 quotidiens que compte le paysage médiatique national, 6 seulement sont publics et ne peuvent donc pas monopoliser toute la publicité. Ce sont les 74 journaux de la presse privée qui bénéficient des revenus publicitaires importants. Certaines parties tentent d'induire les gens en erreur concernant le monopole qu'aurait l'ANEP sur ce domaine, a-t-il souligné. S'agissant du retard accusé dans la publication des appels d'offres dans les journaux, le secrétaire d'Etat l'a imputé à des raisons purement techniques, liées notamment à l'incapacité de certaines entreprises à faire face au volume important d'annonces qui leur parviennent. Il a également précisé que certaines entreprises faisaient passer des annonces avant d'autres en fonction de la rapidité du paiement. Afin d'éviter à l'avenir tout dysfonctionnement dans la publication des annonces, M. Mihoubi a affirmé que l'ANEP déployait d'importants efforts pour pouvoir publier l'annonce dans un intervalle de 48 heures après son envoi. A une question sur la couverture médiatique par la télévision nationale (ENTV) des évènements politiques nationaux et "les critiques de parti pris", M. Mihoubi a qualifié d'"infondé" tout ce qui est rapporté sur la marginalisation de certains partis politiques sous prétexte qu'ils critiquent l'Etat. Il a, d'autre part, indiqué que l'ENTV assure un service public sur la base d'un cahier des charges et tend à présenter des émissions diversifiées dans les domaines sportif, politique, socio-économique et autres sans marginalisation ou exclusion. Sur un autre plan, et concernant, les projets du secteur de l'information pour l'année 2010, M. Mihoubi a indiqué que la mise en place des équipements relatifs à la télévision numérique figurait en tête des priorités, précisant que ce projet "requiert des efforts considérables". Il est également prévu le parachèvement du réseau des radios de proximité pour assurer la couverture de toutes les régions du pays et répondre ainsi à la demande des différentes franges de la société algérienne.