Le secteur des assurance se porte bien en Algérie. C'est ce qui ressort des déclarations de M. Benbouabdalah, secrétaire général du Conseil national des Assurances (CNA), qui a affirmé récemment que le secteur des assurances devrait clôturer l'année 2009 avec un chiffre d'affaires de 76 milliards DA, soit une progression annuelle de 12% par rapport à l'année 2008. Il semblerait que la branche des assurances automobiles occupe la tête de liste du secteur. D'ailleurs, M. Nourredine Mameri, chef de projet major division et prévention des risque assurables, auprès du Conseil national des assurances (CNA), joint hier, par nos soins, a affirmé que "la branche automobile occupe la tête de liste des branches d'assurances du marché algérien des assurances avec un chiffre d'affaires de 27,417 milliards de dinars (47,8%) au 30 septembre 2009 contre 22,970 en 2008". Ces chiffres sont expliqués notamment par l'obligation d'assurance responsabilité civile d'une part, et la nécessité de se prémunir de multiple risques, à savoir le vol, l'incendie et des conséquences économiques adverses suite aux dégâts d'accidents, d'autre part, qui font que cette branche automobile occupe automatiquement la tête de liste des branches d'assurances en général. Il faut savoir que le parc automobile algérien dépasse les 4 millions de véhicules. Ainsi, le nombre d'accidents sur la route est en constante augmentation. Sachant que l'Algérie se classe à la 4e place au niveau mondial en terme d'accidents de la circulation. Par ailleurs, notre interlocuteur estime que les prévisions de clôture du chiffre d'affaires de la branche seraient de 34 milliards de dinars à fin 2009. En outre, les statistiques du rapport du Centre national d'information statistique douanière (CNIS), à la fin septembre de l'année en cours, indique que l'usage des véhicules se généralise au niveau national, et reste le moyen de déplacement privilégié des citoyens pour de multiples raisons. Le nombre de véhicules importés à fin septembre 2009 s'est élevé à 212 448 automobiles tous types confondus, contre 257 814 à la même période de 2008, soit une baisse de 17,60%. Alors que les concessionnaires ont importé 197 667 véhicules contre 239 822 soit une baisse de (17,58%). Celle-ci s'expliquerait par les stocks non écoulés à la fin 2008, les taxes sur véhicules neufs et la suppression du crédit auto par la loi de finances complémentaire. A contrario, la valeur des importations a enregistré une hausse de 8,41%, passant de 172 milliards de dinars en 2008 à 186,6 milliards dinars. Concernant les ventes des concessionnaires, elles se sont élevées à 193 546 véhicules à fin septembre 2009, contre 202 883 unités à fin 2008, soit une légère baisse de 4,60%. Quant aux nouvelles mises en circulation, (somme des ventes des concessionnaires + importations des particuliers), elles ont enregistré une baisse de 5,68%. Le rapport sinistre/primes de la branche affiche au cours de ces dernières années une tendance baissière. Ce qui peut paraître comme un bon signe dans l'absolu, souligne M. Mameri, avant d'ajouter, dans le même contexte, que cet indicateur nous amène à dire que cette baisse résulte plus de la hausse considérable des primes, que de la baisse de la sinistralité, sachant que le nombre des accidents affiche une tendance à la hausse, en particulier en corporel. Ce qui a amené dernièrement les autorités institutionnelles à renforcer les mesures coercitives contre la conduite dangereuse. M. Mameri suggère toutefois, qu'il est temps pour les assureurs de s'impliquer pleinement dans des campagnes de prévention pour réduire la charge des sinistres, et ce afin d'accroître la marge bénéficiaire de ladite branche et d'épargner des vies humaines.