Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a annoncé, hier, que le lancement de la campagne nationale de vaccination contre la grippe A/H1N1 concernant les femmes enceintes se déroulera à partir de demain bien que celle qui concerne les personnes de la santé se poursuit toujours. Les lieux programmés pour la vaccination des femmes enceintes sont les PMI les plus proches de leur lieu de résidence ; les unités de santé de soins de base (policliniques ou salles de soins) en l'absence des PMI ; les services hospitaliers pour les femmes enceintes hospitalisées qui ne présentent pas de contre-indication à la vaccination. Par ailleurs, il faut préciser que des équipes mobiles des services d'épidémiologie et de médecine préventive (Semep) territorialement compétents procéderont à la vaccination des femmes enceintes hospitalisées dans les structures de santé privées. D'autre part, le professeur Smaïl Mesbah, directeur de la prévention au ministère de la Santé, a affirmé que "le comité d'experts a fortement recommandé la vaccination des femmes enceintes de vingt semaines et plus. Par contre, pour ce qui est de celles de moins de vingt semaines et qui sont en bonne santé, celles-ci ne devraient pas se voir refuser la vaccination sous réserve d'un consentement éclairé de leur part. Concernant celles qui sont enceintes de moins de vingt semaines et ayant des maladies chroniques (cardiaque, respiratoires, métaboliques, rénales, hématologiques, les cancers, l'immunodéficience et l'immunodépression par suite d'une maladie sous-jacente ou d'un traitement…), sont libres de se vacciner ou de ne pas le faire ". Aussi, le professeur a précisé que "les femmes enceintes courent un risque élevé de complications associées à la grippe et constituent un groupe prioritaire pour la vaccination à n'importe quel stade de leur grossesse. Toutefois, plusieurs études ont décrit le risque associé à la grippe chez les femmes enceintes en bonne santé. La réponse anticorps au vaccin anti pH1N1 chez les femmes enceintes ne devrait pas différer de celle des personnes non enceintes, ce point de vue est corroboré par les résultats préliminaires d'un essai clinique sur le vaccin anti pH1N1". Les données disponibles donnent à penser que la vaccination des femmes enceintes contre le virus pH1N1 pourrait également réduire le risque d'infection chez les jeunes nourrissons. En outre, selon le ministère, 1 364 000 doses de vaccins ont été réceptionnées jusqu'à maintenant, ce qui fait que ce lot suffira largement pour la vaccination des 650 000 femmes enceintes qui seront vaccinées durant le premier trimestre 2010. De plus, la même source a affirmé que "sur les 47 cas de décès dus à la grippe A, 11 cas enregistrés sont des femmes enceintes". Concernant le cas de décès du docteur Rézig Lilia, médecin chef du service de réanimation au CHU Saadana Abdenour de Sétif, 30 heures après avoir été vaccinée contre la grippe A/ H1N1, "seul le résultat de l'autopsie et des analyses pourra déterminer les vraies circonstances de son décès", a déclaré le responsable auprès du ministère. Autre, une feuille de notification pour les effets indésirables suite au vaccin contre la grippe A a été mise en place par le centre national Pharmaco, afin de déterminer les effets indésirables chez les patients qui ont été vaccinés. Nassim I.