650.982 est le nombre des femmes enceintes concernées par la vaccination contre la grippe A/H1N1 en Algérie en ce mois de janvier. C'est ce qui a été annoncé hier par le chargé de communication du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. «Sur un total de 850.000 femmes enceintes, plus de 600.000 seront vaccinées, d'après les données de base élaborées par les services de santé des 48 wilayas», a indiqué M. Belkessam, lors du briefing quotidien du ministère de la Santé sur la situation de l'épidémie de la grippe A en Algérie. Le professeur Smail Mesbah, directeur de la prévention et responsable au niveau de l'Institut Pasteur, présent au briefing a souligné que la vaccination contre la grippe porcine est « vivement recommandée » pour les femmes enceintes de moins de 20 semaines, souffrant de maladies chroniques. Pourquoi vivement recommandée ? « Les femmes enceintes courent un risque élevé de complications associées à la grippe et constituent un groupe prioritaire pour la vaccination à n'importe quel stade de la grossesse », a-t-il précisé. Le professeur a déclaré également que « le risque d'attraper le virus A/H1N1 chez les femmes enceintes est de 10 fois plus que pour les autres personnes, car la grossesse engendre beaucoup de bouleversements chez la femme dont le système immunitaire est très démuni, et d'ajouter que « la capacité de respiration chez cette catégorie de femmes diminue selon l'évolution du fœtus». A cet effet, les femmes enceintes de 20 semaines et plus passent en priorité de vaccination, après les personnels de la santé des secteurs public, parapublic et privé, car la grossesse « peut être un facteur à risque », d'autant plus que cette maladie a déjà causé la mort à 11 femmes enceintes, parmi les 47 décès enregistrés dans notre pays. La vaccination des femmes enceintes, rappelons-le, démarre demain. A propos du déroulement « mitigé » de la campagne de vaccination des personnels de la santé, lancée mercredi dernier, M. Belkessam a fait savoir que « la vaccination n'a pas démarré d'une façon extrêmement rapide, son évaluation nécessite au moins une semaine et qu'il faut la laisser se poursuivre ». L'intervenant a indiqué à ce propos que le Secrétaire général près du ministère de la Santé Abdesslam Chakou, se réunira, jeudi prochain, avec les représentants du personnel de la santé en vue de « réussir cette campagne de vaccination ». Interrogé également sur la vaccination des supporters de l'équipe nationale de football qui feront le déplacement en Angola, le représentant du ministère de la Santé a indiqué que la réglementation internationale oblige le vaccin contre la fièvre jaune et la méningite. « On ne peut pas administrer plus d'un vaccin à un seul sujet », souligne le professeur Mesbah. w A propos du décès du médecin de Sétif « Contrairement à ce qui a été rapporté çà et là, le décès de notre collègue (femme médecin à Sétif), qui s'est faite vacciner contre ce virus, est décédée 30 heures après la vaccination, et non pas 7 heures », a déclaré le chargé de la communication M. Belkessam. Par ailleurs, il a affirmé qu'une autopsie est en cours pour détecter exactement les causes de sa mort. Et d'ajouter qu'«aucun commentaire ne peut être fait sur ce décès avant les résultats de l'autopsie». w Mohamed Tazir, nouveau DG de l'Institut Pasteur Le professeur Mohammed Tazir a été installé officiellement, hier, nouveau directeur général de l'Institut Pasteur d'Algérie. Ce professeur a exercé durant de longues années dans cet institut. Le dernier poste qu'il a occupé chef de service du laboratoire de microbiologie à l'hôpital Mustapha-Pacha à Alger. La nomination de M. Tazir intervient après le limogeage du professeur Mohamed Abadi.