Le gouvernement américain a annoncé dimanche de nouvelles procédures de sécurité dans le transport aérien pour tous les passagers originaires du Nigeria, du Yémen, du Pakistan, d'Afghanistan, d'Arabie saoudite et de neuf autres pays. Ces nouvelles directives, qui sont entrées en vigueur depuis hier, font suite à l'attentat manqué du 25 décembre contre le vol 253 de la Northwest Airlines entre Amsterdam et Detroit pour lequel un Nigérian de 23 ans formé au Yémen a été inculpé par la justice américaine. Les ressortissants de ces 14 pays de même que les passagers y ayant transité seront soumis à une palpation corporelle et à une fouille de leurs bagages à main, ont précisé des responsables américains confirmant une information du site Politico. La liste des pays visés intègre les Etats accusés par Washington de "soutenir le terrorisme" - Cuba, Iran, Soudan et Syrie - ainsi que l'Afghanistan, l'Irak, le Liban, la Libye, le Nigeria, le Pakistan, la Somalie et le Yémen. A l'exception de Cuba, tous ces pays sont majoritairement musulmans. La Direction de la sécurité des transports (TSA) a annoncé qu'elle avait aussi émis, pour toutes les compagnies américaines et internationales desservant les Etats-Unis, des directives comportant des fouilles de passagers pris au hasard. "Parce qu'une sécurité effective de l'aviation doit commencer au-delà de nos frontières, et dans le cadre d'une coopération extraordinaire de nos partenaires aériens dans le monde, TSA ordonne que tout individu se rendant aux Etats-Unis de n'importe où dans le monde en provenance ou via des nations qui parrainent le terrorisme ou de (certains autres) pays devra se soumettre à un contrôle accru", dit un communiqué de TSA. Umar Farouk Abdulmutallab, qui est accusé d'avoir voulu faire exploser une bombe dissimulée dans ses sous-vêtements, avait passé sans encombre les contrôles de sécurité à l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol. Il a été maîtrisé par les passagers et l'équipage après avoir tenté de faire exploser la bombe. Selon les autorités américains, Abdulmutallab a été formé au Yémen, qui apparaît comme l'une des bases du réseau Al Qaïda. Le renforcement de ces mesures de sécurité survient alors que la classe politique américaine débat de nouveau de l'efficacité du travail des agences de renseignement, l'opposition républicain accusant le président Barack Obama et son administration démocrate de laxisme dans la lutte pour la sécurité nationale.