Le vice-ministre des Affaires étrangères Zhai Jun a déclaré jeudi à Addis Abeba que la plupart des pays en développement, en particulier les pays africains, sont les premières victimes du changement climatique et que la Chine est prête à renforcer sa coopération avec l'Afrique afin de relever les défis posés par le changement climatique. La Chine honorera les huit mesures qu'elle a promises lors du sommet de Beijing du Forum de coopération Chine-afrique en novembre 2006, malgré l'actuelle crise financière mondiale, a-t-il affirmé. Dans une interview accordée à l'agence Xinhua, Zhai Jun, qui est dans la capitale Ethiopienne pour assister au 14s tomme de l'Union africaine (UA), prévu du 31 janvier au 2 février, a souligné que la Chine et l'Afrique devraient multiplier les communications et les échanges en ce qui concerne le changement climatique. Il a rappelé que le Premier ministre chinois Wen Jiabao avait proposé, lors de la 4e réunion ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) en novembre dernier à Charm el-Cheikh, en Egypte, d'établir un partenariat sino-africain pour relever les défis du changement climatique. Il souligné la nécessité des échanges sur les stratégies, les mesures et les expériences dans ce domaine, par le biais des visites et consultations mutuelles, indiquant que l'on ne doit pas répondre au changement climatique au détriment du développement, et que le développement économique et la réduction de la pauvreté restent des priorités des pays en développement et les conditions préalables pour qu'ils puissent mieux faire face à ce changement. Bien que la Chine affronte elle-même les difficultés résultant de la crise financière, le gouvernement chinois ne ménagera pas ses efforts dans la mise en œuvre des mesures de coopération amorcées avec l'Afrique, a fait savoir M. Zhai, affirmant que la détermination de son pays de renforcer la coopération pratique et de promouvoir le nouveau type de partenariat stratégique sino-africain restait inébranlable. "Tant que la Chine et l'Afrique continuent à se soutenir l'une et l'autre et conjuguent leurs efforts, la coopération sino-africaine sera certainement en mesure de surmonter les impacts de la crise financière planétaire et maintenir le dynamisme du développement sain", a-t-il affirmé. La Chine a augmenté ses aides vers les pays africains, supprimé le tarif douanier des marchandises venant de certains des pays les moins avancés africains, et annulé partiellement les dettes dues par des pays africains, a-t-il rappelé. Il a également évoqué le projet entamé par la Chine en décembre dernier sur le nouveau centre de conférence de l'UA. Les relations sino-africaines se trouvent dans une nouvelle ère marquée par un développement compréhensif et rapide, a noté ce responsable chinois, ajoutant que les deux parties ont assisté à une multiplication des échanges de visites de haut niveau, à un accroissement du volume des échanges commerciaux et à un approfondissement de la coopération politique. "Le volume des échanges commerciaux sino-africains a atteint 106,8 milliards de dollars l'an dernier, soit 45,5 % de plus par rapport à l'an précédent, et a réalisé l'objectif de 100 milliards de dollars deux ans avant le calendrier prévu", a dévoilé Zhai. Parallèlement, les deux parties ont intensifié les échanges humains , renforcé la coopération en matière de contrôle des maladies, de promotion de la technologie agricole, et de coordination sur les importants dossiers internationaux et régionaux, a-t-il dit. Il a aussi remercié les pays africains pour leurs soutiens accordés aux Jeux Olympiques de Beijing et pendant le séisme violent survenu dans la province chinoise de Sichuan en mai 2008. En ce qui concerne les infrastructures, M. Zhai a indiqué qu'il s'agissait non seulement d'un souci majeur des pays africains et d'un secteur ayant besoin de développement, mais aussi d'un important domaine de la coopération engagé par la Chine avec l'Afrique depuis longtemps. U Nombre de projets d'infrastructure que la Chine a aidé à construire sont devenus des symboles de l'amitié sino-africaine. Durant les cinquante ans écoulés, la Chine a aidé l'Afrique à construire plus de 500 projets d'infrastructure, dont des routes, des chemins de fer, des stades, contribuant ainsi, au développement socio-économique dans la région, à la création d'emplois et à l'augmentation des recettes fiscales des pays africains, a-t-il relevé. Outre les aides, les entreprises chinoises se sont activement engagées dans la coopération avec leurs homologues africaines dans les domaines du logement, du transport, des télécommunications et d'autres industries, contribuant à améliorer les conditions de vie de la population locale, a-t-il poursuivi.