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Engagements insignifiants et louvoiements
Financement de la lutte contre les changements climatiques
Publié dans La Tribune le 14 - 12 - 2009


Synthèse de Samira Imadalou
Les pays industrialisés tiendront-ils leurs engagements sur le financement de la lutte contre les changements climatiques ? Réussira-t-on à arracher un accord sur le réchauffement climatique à Copenhague où se tient actuellement la plus longue conférence consacrée à ce dossier brûlant ? Les interrogations sur les moyens de contrecarrer ce phénomène qui inquiète de plus en plus les scientifiques, les économistes et les politiques sont nombreuses.
D'ores et déjà, les désaccords sont perceptibles particulièrement dans le volet financement. Des doutes persistent sur la sincérité de l'engagement financier des pays développés. On continue à mélanger ou à confondre volontairement financement de la lutte contre les changements climatiques et aides aux pays en développement, principales victimes de ce phénomène ravageur. C'est ce qu'avait relevé le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, He Yafei, lors d'un point de presse organisé en réaction à la décision des pays de l'Union européenne de verser 2,4 milliards d'euros par an pendant trois ans (2010, 2011 et 2012) pour venir en aide aux pays les plus vulnérables face au réchauffement. «Ce dont on parle, c'est du court terme et je dis que ça ne suffit pas. Cela n'est pas la clé» du problème, a-t-il dit. Et d'ajouter : «C'est relativement facile pour les pays développés de présenter des chiffres pour le court terme. Mais que ferons-nous dans trois ans ?» s'est-il interrogé. «Si on doit s'engager jusqu'en 2050, je doute de la sincérité de l'engagement des pays développés : pourquoi ne parlent-ils pas de leur engagement financier jusqu'en 2050 ? Le plus important serait d'avoir un mécanisme opérationnel au moins à moyen terme, assurant des fonds aux pays en développement», a-t-il ajouté.
Interrogé sur la place du financement dans un accord mondial sur le climat, le vice-ministre chinois avait estimé que les pays en développement avaient, à cet égard, «un droit».
Pour lui, il ne s'agit pas de réclamer des donations mais d'éviter des décisions injustes en imposant des mesures aux pays en développement alors que la responsabilité du réchauffement climatique incombe aux pays industrialisés qui ont fait la sourde oreille pendant de longues années face aux alertes des scientifiques. Même réaction chez le groupe des 77. Le représentant des 130 pays en développement réunis au sein du G77 a également jugé l'aide insignifiante. «C'est non seulement insignifiant mais cela nourrit en réalité encore plus la défiance sur les intentions des leaders de l'Union européenne à l'égard du changement climatique», a déclaré le délégué soudanais Lumumba Stanislas Dia-Ping, dont le pays préside le G77. Selon lui, les fonds européens pour les années 2010, 2011 et 2012 annoncés vendredi dernier à Bruxelles ne répondent pas à la question centrale du financement à long terme de l'aide aux pays pauvres.
Position commune pour l'Afrique
Sur un autre plan, on s'interroge sur les conséquences d'un accord inéquitable surtout que tout indique aujourd'hui qu'on se dirige vers un tel résultat. Un accord inéquitable même si des voix s'élèvent d'un peu partout pour avertir sur l'impact d'une telle décision. Et c'est le cas en Afrique. Dans ce cadre, l'Algérie, qui préside le groupe Afrique aux négociations sur le climat, s'engage à défendre sa position pour faire entendre sa voix à l'occasion de cette réunion. Cette position avait été renforcée et consolidée à Alger. «La position de l'Afrique a été renforcée en novembre 2008 à l'occasion de la réunion à Alger des ministres de l'Environnement, puis à Nairobi et Addis-Abeba (sommet de l'Union africaine) et se trouve actuellement améliorée à Copenhague», avait affirmé M. Rahmani lors de la réunion du groupe africain des négociateurs à la 15ème conférence sur le changement climatique à Copenhague, qui se tient sous l'égide des Nations unies. Et d'ajouter : «Nous avons eu, depuis une semaine, des séances de travail et des entretiens avec les chefs de délégation ainsi que des ministres de l'Environnement, notamment ceux de la Chine et de l'Inde, de même que les institutions financières et internationales dans le but de consolider la position de l'Afrique.»
Cap sur les technologies vertes
Selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), les technologies vertes sont en passe de devenir le troisième secteur industriel mondial d'ici à 2020. D'après une étude publiée vendredi dernier en marge du sommet sur le climat de Copenhague, l'industrie verte vaudra 1 600 milliards d'euros par an, devenant le troisième secteur industriel juste dernière ceux de l'automobile et de l'électronique.En 2007, les ventes de technologies propres, utilisant notamment le solaire, les éoliennes, les biocarburants, ont atteint 630 milliards d'euros, devant celles de l'industrie pharmaceutique, selon le même rapport. L'étude intitulée «économie propre, planète vivante - construire des industries de technologies propres» prévoit une augmentation des énergies renouvelables à un rythme de 15% par an. Toutefois, la WWF considère qu'un accord au sommet de l'ONU qui se tient actuellement dans la capitale danoise pourrait encore doper ces chiffres.
Les données de l'étude montrent «la croissance actuelle de l'économie propre avec seulement un protocole de Kyoto partiel» sur la réduction des gaz à effet de serre, un soutien inégal aux énergies vertes des gouvernements et «des subventions énormes aux énergies fossiles», a expliqué la responsable de la WWF pour l'initiative climat. «Imaginez ce qui sera possible avec un accord sur le climat à Copenhague et des mécanismes nationaux pour le mettre en place», a-t-elle ajouté.
L'Allemagne, les Etats-Unis et le Japon sont aujourd'hui en tête pour les ventes de technologies vertes, selon les données citées par la WWF.
A la quatrième place actuellement, la Chine devrait «rapidement augmenter ses parts de marché» dans les années à venir, explique encore l'étude, la première du genre au niveau mondial, selon la WWF. D'autres pays rejoindront sûrement cette liste sachant que des initiatives encourageant le recours aux énergies fossiles se multiplient, notamment en Algérie.


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