On le voulait glamour le show de ce samedi au Sheraton, sur invitation de Mag Look. Coiffeurs et coiffeuses (plus d'une dizaine) devaient sortir leurs ciseaux, jamais leur couleur offerte par le sponsor number one de ce show, Lauréate, pour inventer, étonner sur place en live des dizaines de spectateurs. Le temps est compté, les regards sont sans pitiés. Lauréate pas cher, pas dangereux, mais parfois dédaigné par les bourgeois qui préfèrent les labels déposés sur les têtes de mannequins internationaux. Rappelez-vous la mythique pub "Lauréale c'est parce que je le Vaux bien " de Claudia Schiffer ! Dans ce nième rendez-vous de la mode et de la coiffure qu'organise Mag Look, il n' y avait point de grosses pointures de mannequinat, mais juste des modèles que chaque participant avait ramené pour démontrer, et les vertus de la teinture locale Lauréate et les compétences des participants qui devaient relooker en un temps très court leur modèle sous les regards de plusieurs dizaines de spectateurs. Dans l'ascenseur qui menait au deuxième étage, à la salle de spectacle du Sheraton, où voyait plein de coiffeurs avec leur chariot, la mine craintive. Dans le chariot, l'artillerie pour coiffeur : ciseaux, séchoirs, brosses de tous les calibres, maquillage,….mais pas de teinture. Chaque participant avait ramené son équipe au complet : shampouineuse, coloriste et esthéticienne, ont eux aussi quitté leur salon respectif pour prêter main forte à la coiffeuse ou au coiffeur invité. La plupart ont leur salon dans Alger et les environs. Les anciennes comme Zahida Haddad, installée au Golf (El Mouradia) dit qu'elle n'a rien à prouver sur un podium. Elle était là avec sa sœur, Amel l'esthéticienne. "Je suis là juste par fraternité avec Lilia, l'une des organisatrices. " Ils sont si jeunes, l'écart est très grand " disait Zahida avec le sourire. La preuve c'est que Zahida s'est retrouvée sur le même podium que son ancienne disciple, Hadou Rafika qui avait elle aussi apporté du renfort, dont son esthéticienne Dahmane Imene, sa shampouineuse Aicha, son apprenti Dalia et bien sûr son modèle à qui elle avait insufflé sur scène tant de lumière dans les yeux. Salima Brahmia installée à Bouzaréah participe pour la première fois à ce genre de Show et elle voulait " donner le meilleur d'elle même." Pour elle, il n'y a pas de grands et de petits coiffeurs, " chacun a sa méthode, son style ". Au chapitre des réputations, il y aurait selon toujours Salima Brahmia de la triche. "Il y a des coiffeurs qui ont de la gloire alors qu'ils ne valent rien, d'autres qui ont du talent et qui n'ont pas de gloire " remarque-t-elle ajoutant que les médias y sont pour quelque chose. Faut surtout pas imaginer ce rendez-vous comme une rencontre Fashion. Y a eu une surcharge de tenue traditionnelle comme le karakou, une surcharge de mannequin surchargé de maquillage, le tout rappelait une tasdira bourgeoise. Parce qu'à côté des prestations de coiffures y a eu des maisons de mode, comme Dar Laroussa (la maison de la mariée) avec leurs mannequins. Fouad, un jeune installé à Koléa était aux anges. Sa prestation sur le vif, sur des cheveux secs, a beaucoup impressionné. "Je suis content d'être là " dira t-il sobrement. Rien à perdre, pas grand chose à gagner dans cette cérémonie élaborée surtout pour défendre Mantouj Bladi.