Dans le sillage du plus grand festival africain, Le FESPACo qui se déroule tous les deux années à Ouagadougou dans la capitale bourkinabaise, un autre rendez- vous s'y est greffé. Il s'agit des journées cinématographiques de la femme africaine (JCFA). Une manifestation dédiée entièrement à celles qui fabriquent des images dans le continent. Au menu de cette rencontre cinémathographique à laquelle prennent part des cinéastes venus d'Algérie, du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d'Ivoire, d'Egypte, du Mali, du Gabon, de la R.D Congo, du Togo, de la Tunisie et du Sénégal, la projection de pas moins de 37 films dont des longs et courts métrages, des documentaires, des séries TV etc… La tenue des rencontres-débats destinés à "promouvoir" le 7ème art féminin n'était pas en reste. Les JCFA qui sont à leur première édition s'inscrivent dans le cadre du programme "Vision 21" du Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco) organisé tous les deux ans, seront désormais un espace pour "évoquer les perspectives du cinéma féminin en Afrique ainsi que les difficultés que ces femmes professionnelles rencontrent", a-t-on indiqué. Elles permettront également d'établir des relations privilégiées avec les autres festivals du genre dans le monde, selon le délégué général du Fespaco, M.Michel Ouedraogo, cité par les mêmes sources. "Les JCFA ne sont pas un "festival de plus", mais une continuité de la biennale du Fespaco qui s'enrichit et se renforce avec une manifestation spécifique réservée aux femmes professionnelles de l'image", a fait remarquer M.Ouedraogo, insistant sur l'ouverture d'"une ère nouvelle où la femme cinéaste doit contribuer à l'essor du cinéma africain". Les œuvres selectinnées, ont été rappelons-le également ouverte aux cinémas japonais et indien. L'on ne sait s'il existe un cinéma féminin, car l'art n'a pas d'odeur.