Le Secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, a contesté, hier, la décision qui a été prise par les Etats-Unis et la France concernant l'inscription de l'Algérie sur la liste de pays dont les citoyens seront soumis à des mesures spécifiques de contrôle ; il l'a défini comme étant une liste noire. Il a, effectivement, demandé au gouvernement d'appliquer des mesures symétriques et équilibrées et ce dans le cas où les deux pays, les Etats-Unis et la France, ne supprimeraient pas l'Algérie de cette liste noire. Il a notamment souligné, lors d'une réunion de suivi de la révision des conventions de branches tenue entre l'UGTA avec les organisations patronales, qui s'est tenue le 25 janvier 2010, non seulement, qu'ils condamnent cette décision, mais qu'ils soutiennent entièrement la position du gouvernement algérien. De ce fait, ils demandent que cette réciprocité soit appliquée dès l'annonce d'application des mesures par les USA et la France. En effet, cette réunion a pour objet de fixer les conditions de travail, d'emploi et de salaires de l'ensemble des travailleurs salariés des entreprises qui, non seulement sont adhérents à l'une des organisations syndicales d'employeur signataires de la présente convention, mais qui y auront, aussi,adhéré de leur propre chef. Par ailleurs, M. Sidi Saïd s'est révolté, car il a indiqué qu'ils refusaient que ces pays qui "humilient nos citoyens, continuent à tirer profits de notre pays", et ce, à travers les milliards qu'ils accumulent et emmagasinent en Algérie. Pour rappel, lors de la clôture de la session d'automne de l'APN sur la mesure des États-Unis d'Amériques (USA) qui ont inscrit l'Algérie sur la liste des pays à haut risque, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni a affirmé que "si jamais Washington n'efface pas l'Algérie de la liste noire, nous devrions appliquer les mesures de réciprocité si nécessaire". A la question de savoir si la sous-secrétaire adjointe chargée des Affaires du Proche-Orient au département d'Etat US, Janet Sanderson, qui a séjourné récemment dans notre pays, a donné des garanties d'effacer l'Algérie de la liste des pays à risque, le ministre de l'Intérieur précisera qu'il n'a pas travaillé avec cet émissaire et qu'il faut poser la question au ministère des Affaires étrangères. Cependant, la question qui se pose, le pourquoi de cette réticence de la part de notre gouvernement pour procéder aux mêmes mesures ? rappelle-t-on qu'Alger n'a pas réagi officiellement suite aux incidents qui se sont produits lors de la rencontre de l'Equipe nationale contre l'Egypte. Peut-être, qu'Alger croit que le silence est toujours de l'or.