La production nationale de dattes a atteint 6,3 millions de quintaux (qx) en 2009, contre 5,8 millions qx l'année précédente, a indiqué lundi à l'APS le directeur de la régulation et du développement des productions agricoles au ministère de l'Agriculture, Ammar Assabah. Sur une production totale de 6,3 millions de qx, quelque 2,4 millions de qx représentent la variété "Deglet Nour", a précisé le même responsable. L'Algérie a exporté l'année dernière, notamment vers l'Europe, quelque 12.000 tonnes essentiellement de la variété Deglet Nour, Cette variété rappelons le a fait l'objet, il de cela un mois, d'une validation de label. Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural aurait en effet procédé en janvier dernier à cette validation de la demande et d'attribution d'une Indication géographique (IG) de la datte "Deglet Nour de Tolga" au profit de l'Association des producteurs de dattes de 10 communes de la wilaya de Biskra. Deglet nour, c'est un assez petit fruit (7 à 10 g), savoureux et bien parfumé, en provenance de la région de Tolga à Biskra. Cette région du Sud algérien est réputée pour la culture de cette catégorie de datte , la meilleure au monde. Rappelons par ailleurs que l'Algérie s'est déjà tracé-comme objectif d'exporter 60 000 tonnes de dattes à l'horizon 2013 contre 43100 tonnes en 2009 et ce grâce au programme d'intensification de la production mis en place dans le cadre de la politique du Renouveau de l'Economie agricole, selon un responsable à l'Institut national de la recherche agronomique d'Algérie (INRAA). Qui s'est exprimé il ya quelques mois lors d'un l'atelier sur la phoeniciculture. Septième producteur mondial de dattes, l'Algérie n'a exporté jusque-là que 15 000 tonnes chaque année dans tous les pays du monde via la France. C'est en effet là, qu'est acheminée 90% de la production algérienne pour être, entre autres, réexportée. Car il faut savoir que le marché de la datte algérienne est longtemps lié , d'un coté à la France pour l'exportation, et d'un autre côte axé sur une réponse à un marché local à consommation traditionnelle. C'est d'ailleurs pour cela qu'il n'a pas évolué. Avec l'avènement de la libéralisation du commerce extérieur, l'exportation de la datte prend un essor particulier et des perspectives d'investissement dans ce domaine prennent forme. La création d'ateliers de conditionnement orientés vers un commerce de type européen dans un packaging divisionnaire commence à s'installer, en vue de percer des marchés nouveaux. Mais les exportateurs rencontrent des difficultés multiples. Les problèmes de commercialisation des dattes algériennes sont dûs à un certain nombre de contraintes dont les principales sont : présentation peu satisfaisante des fruits, due principalement au mode traditionnel de récolte, de stockage et de conditionnement, des difficultés de conservation liées en particulier à l'importance des dattes molles et à l'absence de traitement des dattes aussi bien avant qu'après la récolte, un faible pourcentage de production commercialisable qui s'explique en particulier par la relative importance des variétés de faible qualité marchande. Hormis Deglet Nour, les autres variétés restent peu connues et donc peu appréciées. Aussi, il existe une alternance de production marquée et une saisonnalité de commercialisation ; des circuits de commercialisation mal organisés et une concurrence intense des dattes des pays voisins dont la Deglet Nour qui se vend sous le label tunisien.Afin de régulariser la profession vu les problèmes qui empêchent la hausse de la valeur des exportations qui ne dépassent pas les 15 000 tonnes. Un dispositif dit couloir vert a été mis en place depuis trois années pour faciliter aux exportateurs les procédures administratives au niveau des ports. Pour le moment aucune évaluation n'a été faite pour mesurer les résultats sur le terrain du dispositif. Autre registre, en terme d'extension des palmeraies, il est prévu la plantation de pas moins de 10.000 hectares de palmiers en Algérie entre 2009 et 2013. Le programme d'intensification définit un ensemble d'actions prioritaires qui concourent à l'atteinte de ces objectifs et qui seront, selon les responsables du secteur agricole, soutenus financièrement et accompagnés techniquement.