Un responsable à la Direction générale des douanes a indiqué avant-hier, que l'Algérie a proposé que la délivrance du certificat d'origine s'effectue au niveau de la même instance dans tous les pays arabes. A ce propos, le directeur du contentieux à la Direction générale des douanes, M. Mokhtar Bourmad, a expliqué, en marge de la signature d'un document de coopération entre les douanes algériennes et nigériennes, que " ce document, qui confirme l'origine du produit exporté, est délivré dans certains pays par le ministère du Commerce, alors que dans d'autres, ce sont les chambres de commerce et d'industrie qui le fournissent ". M. Bourmad a aussi souligné, que la délégation des douanes algériennes conduite par le directeur général, Mohamed Abdou Bouderbala, a participé à la réunion de Khartoum et recommandé l'obligation aux opérateurs économiques désireux d'exporter leurs produits dans le cadre de la ZALE (Zone arabe de libre-échange, à mentionner toutes les indications sur la marque et l'origine de ces produits lors de leurs dédouanement afin d'identifier le pays d'origine. Il a également, ajouté que près de 60% des marchandises qui transitent par la ZALE ne comportent pas de mention du pays d'origine lors du dédouanement. Sur la réaction des pays arabes après la liste négative de 1.141 produits interdits à l'importation dans le cadre de la ZALE dressée par les autorités algériennes, M. Bourmad a précisé que les pays arabes " ont été unanimes à déclarer que la décision de l'Algérie est souveraine ", ajoutant que cette mesure a déjà été prise par d'autres pays membres de la ZALE. En outre, il dira que de nombreux pays arabes avaient négocié et bénéficié d'une liste de produits interdits à l'importation dans le but de protéger leur production nationale. Il s'agit du Maroc (804 produits), de l'Egypte (709), de la Syrie (255), de la Tunisie (161), du Liban (41) et de la Jordanie (35). Avant d'ajouter que les participants à la réunion des directeurs des douanes arabes tenue à Khartoum se sont penchés sur plusieurs points relatifs au renforcement de la coopération douanière arabe, la création d'un site électronique des douanes arabes, sous la supervision de l'Organisation mondiale des douanes (OMD) et l'examen du projet de convention douanière arabe. A mentionner que l'Algérie a aussi recommandé "l'élaboration d'un calendrier pour la mise en œuvre de cette convention ". Par ailleurs, M. Bourmad a fait savoir, qu'à l'instar des autres recommandations présentées par l'Algérie, cette proposition a été approuvée par tous les pays arabes qui ont convenu d'examiner ce calendrier lors de la prochaine réunion des douanes arabes, prévue en octobre prochain en Arabie saoudite. M. Bourmad a affirmé que la 27e session de la réunion des douanes arabes, à laquelle ont pris part des représentants de la Ligue arabe, s'est tenue dans " le cadre de la 31e session de L'Organisation des douanes des pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient (MENA) relevant de l'OMD". Ajoutant que cette réunion marquée par la présence du directeur général de l'OMD, a permis " d'approuver la demande de la Palestine relative au processus de son adhésion à cette organisation avec l'appui des pays arabes ". A titre de rappel, Sselon les chiffres du Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis), les importations algériennes effectuées dans cette zone ont totalisé 1,6 milliard de dollars en 2009, en hausse de 46,6%.ce qui veut dire que les importations de l'Algérie réalisées dans le cadre de la Zone arabe de libre-échange (Zale) ont connu une hausse de 46,6% en 2009, par contre les exportations ont chuté de près de 50%. D'après la même source, la valeur des produits bénéficiant des avantages douaniers de la Zale, quant à elle, a augmenté de 49,9%. Quant aux produits non concernés par les avantages préférentiels accordés aux marchandises en provenance de cette région, ils ont chuté de 41,7%, passant de 39,3 millions de dollars en 2008 à seulement 22,9 millions en 2009. Concernant les exportations algériennes vers les pays de la Zale, elles sont passées de 246,7 millions de dollars à 124,7 millions de dollars, enregistrant ainsi une chute de 49,44%. Cette baisse s'explique, selon le Cnis, par le fait que l'accord n'est intervenu en pratique qu'à partir du 1er avril 2009. Cependant, la question qui se pose est faut-t-il rouvrir le débat sur cet accord ?