La diaspora algérienne établie en France semble très séduite par les opportunités d'affaires dans le secteur du tourisme. En effet, des hôteliers, des commerçants, et des restaurateurs algériens de France se sont regroupés en association pour mettre leur expérience et leur savoir-faire au service du pays et donner un coup de fouet à ce secteur. Achraf, est le nom de cette association qui a recensé quelque 4 500 professionnels en région parisienne. Ces derniers ont clairement affiché leur intention de tisser des liens de partenariat en Algérie et de mobiliser des investisseurs potentiels intéressés par le marché algérien dans les domaine de la restauration haut de gamme et de l'hôtellerie. Le regard est donc tourné vers le pays d'origine pour mieux explorer les potentialités d'affaires qu'offre le marché algérien. Le secteur du tourisme est d'ailleurs inscrit parmi les priorités, quand on sait que nos voisins en ont fait une source importante de recettes en devises. Le retard à rattraper est criand. Longtemps délaissé, le secteur du tourisme reprend peu à peu sa place, d'autant que l'Algérie a retrouvé une certaine stabilité tant au plan économique que sécuritaire. Les flux touristiques, notamment dans les régions du Sud, plaident en faveur d'une reprise réelle de la destination Algérie. Une batterie de mesures est déjà mise en œuvre par les pouvoirs publics visant à assainir ce secteur. Il s'agit entre autres de l'installation d'une commission de classification pour mettre un tant soi peu d'ordre au niveau des établissements hôteliers. La stratégie du ministère du Tourisme prévoit d'augmenter le nombre de touristes à l'horizon 2015. A court terme, le ministère table sur 1,2 million de touristes étrangers en 2010. La création de 25 000 emplois directs et de 75 000 emplois indirects. Les recettes en devises sont également appelées à être conséquentes puisqu'on parle d'un montant prévisionnel de l'ordre de 1,6 milliard de dollars vers l'horizon 2010. Il faut dire que tout commence par le développement des capacités d'accueil qui ne répondent pas aujourd'hui aux normes internationales. Pour la même période, c'est-à-dire en 2010, il est prévu la réalisation de 50 000 lits comme apport en capacité d'hébergement touristique. En outre, un plan directeur délimitant les zones à mettre en valeur en priorité, déterminant les types des produits adaptés à chaque zone, précisant la capacité de charge de chaque zone, est mis en place pour une meilleure rentabilité du secteur. On s'attend à ce que la diaspora algérienne apporte un plus au secteur du tourisme dont le développement ne serait que bénéfique à l'économie nationale dont les recettes restent toujours dépendante des hydrocarbures à hauteur de 98%.